_____________________________Suite du RP: "un vent nouveau"___________________________________

Ce matin là, le soleil se leva sur un lit d'hôpital fraîchement occupé. Sa nouvelle résidente (evil) était la jeune Kawase dont le pied emplâtré était suspendu en l'air. La jeune fille avait toujours les yeux clos mais celui qui se tenait à son chevet, lui, semblait ne pas avoir dormi le moins du monde. Assis sur une petite chaise, il tripotait ses bandages, l'air anxieux. Il fallait dire aussi que la nuit avait été mouvementée. Après avoir entendu Yumie crier à fendre pierre, il s'était précipité chez-elle et l'avait chargée sur son dos. Ensuite, il avait couru aussi vite que ses muscles lui permettaient jusqu'à l'hôpital. Autant dire que le voyage ne fut pas très long!

Quand il arriva, il confia Yumie à un médecin de garde qui ouvrit des yeux gros comme des prunes et lui reprocha son manque de délicatesse. Lee ne comprit pas tout de suite ce qui lui valait de telles remontrances mais il fut forcé de constater que Yumie manquait cruellement de vitalité.

Après un rapide diagnostic, le médecin conclut que la jeune fille souffrait d'une fracture à la cheville. Rien d'étonnant. Il fit appeler des infirmiers et un brancard, ainsi Yumie fut posée dessus avec soin et emportée dans une salle plus appropriée que le hall d'entrée.

-Quel est le diagnostic? Demanda un des infirmiers.
-Une simple fracture. grogna le méd-nin
-Est-ce qu'elle fait un coma?

Lee n'entendit pas la suite. Il prit donc son mal en patience et attendit des nouvelles de Yumie, jusqu'à ce qu'elle sorte. Là, on lui permit de rester à son chevet car elle n'était pas en danger. Et c'est ainsi qu'il avait veillé sur son amie toute la nuit.

Yumie Kawase , ninja de Konoha, unique survivante connue de sa famille se réveilla donc dans la chambre 26 du rez-de chaussé de l'hôpital de Konoha. Elle ouvrit d'abord un oeil endormi puis un autre sur le plafond carrelé de blanc. Son cerveau était encore embué et son corps était engourdit par l'absence de mobilité. Elle cligna des yeux dans l'espoir de les décoller un peu puis observa ce qui se trouvait être à porté de ses yeux. De toutes évidences, elle n'était pas chez elle. À la couleur blanche et à l'odeur agressive de détergeant qui régnaient, la féline devina qu'elle était dans un hôpital. Elle entendait aussi une respiration , à qui pouvait-elle appartenir? Elle tourna la tête pour de satisfaire sa curiosité mais elle avait encore les yeux collés par les larmes qu'elle avait versées la veille au soir et sa vision était floue.

A cette soudaine manifestation de conscience, Lee se leva, enthousiaste et rejoignit Yumie à son chevet. Voyant qu'elle pouvait bouger la tête, il lui attrapa la main et il se mit à attendre comme s'il devait se produire un miracle.

-Qu'est-ce que je fais là ? Grogna Yumie pour contre toute attente.Lee, c'est toi?
-Oui, c'est moi! Comment tu te sens Yu'? Tu as besoin de quelque-chose?
-Dis-moi comment j'ai atterri ici, s'il te plais
-Tu ne te souviens pas? C'est moi qui t'ai amené...

La kunoichi fouilla dans sa mémoire. Elle se revit souffrant le martyr sur le dos de Lee. En fait, elle aurait préféré ne pas s'en souvenir.

-Hm. Tu peux me rendre ma main, s'il te plais?
-Oh? Ah oui désolé

Yumie se frotta les yeux pour éliminer les dépôts de sodium qui l’empêchaient de bien voir. Après, et avec l'aide de Lee, elle se redressa dans son lit.

- Alors, comment te sens-tu?
- Fourbue et cassée Ce qui résumait parfaitement sa situation. mais je suis vivante! Proclama-t-elle.

Lee se mit à rire franchement,et la jeune fille le suivit bientôt, comme contaminée. Yumie était de retour! Un grand poids s'envolait de la poitrine du vert!

Au bruit que les deux jeunes gens firent, une infirmière arriva et leur demanda de se taire. Remarquant que Yumie était réveillée elle la ouspilla en lui disant qu'elle ne devait pas trop bouger si elle ne voulait pas aggraver sa blessure et demanda à Lee d'être moins exubérant ou de partir. Au final, le med-nin avait ressoudé les morceaux d'os qui se promenaient tous seuls dans la chair de Yumie mais il n'avait pas réparé la fracture, ne le jugeant pas comme absolument nécessaire à son bon rétablissement. Ce n'était pas comme si la jeune fille devait partir en mission.

Après une courte discution, Lee repartit chez-lui. Il devait laisser Yumie se reposer.

Notre ronchonne de kunoichi n'était pourtant pas au bout de ses peines! Le médecin l'avait consignée une semaine à l'hôpital! Une semaine dans un lit sans rien faire et sans bouger! Non pas que Yumie n'eut pas aimé ne rien faire, en temps normal mais là, elle avait tout le temps de ruminer. En plus, elle était toute engourdie à force d'obliger son corps à dormir dans la même position artificielle que lui imposait son plâtre. Elle qui avait le sommeil agité...

En parlant d'agitation, dans sa tête, ses pensés bourdonnaient constamment. Telles des petites abeilles ouvrières, elles remettaient tout lentement à une nouvelle place. Mais pour une question, elle ne trouvaient pas de réponse...

*Est-ce que je l'aime? ...*

Durant les deux premiers jours de sa convalescence, elle ne reçut de visite que de Lee, puis, Naruto passa la voir et, bondissant en tous sens , lui expliqua comment il comptait ramener Sasuke à Konoha et tout un tas d'autres choses que la jeune fille fut surprise d'apprendre (comme le fait que Konohamaru maîtrise le Oiroke no jutsu à la perfection...). Toutefois, la présence de Naruto était un vrai bol d'air, même si Lee aussi était énergique, il falait changer un peu des fois et Yumie s'était sentie délaissée par le reste du village...et ne parlons pas de Shikamaru...il n'avait donné aucune nouvelles. Savait-il au moins que Yumie était à l'hôpital?

L'après-midi du troisième jour, Lee et la féline en vinrent justement à ce propos.

-Chôji est au courant que tu es à l'hôpital, nous en avons parlé ce matin, mais pour Shika-kun...je ne sais pas. Répondit Lee.

Yumie sembla perplexe. Elle ne savait pas quoi en penser. Normalement, si Chôji était au courant de quelque-chose, Shikamaru l'était pas longtemps après...

-Merci, Lee-kun, tu es vraiment un ami. Fit-elle avec un sourire tristounet

*Peut-être qu'il n'a pas encore eu le temps de lui dire...je me demande s'il sera inquiet en l'apprenant...est-ce qu'il viendra

- Allez fais pas cette tête Yu'! Je suis sûr qu'il va finir par venir! Lui dit-il avec un sourire rassurant avant de la voir s'endormir sous l'effet des anti-douleur. Sentant son inquiétude et son coeur battre en pensant à tout cela, Yumie se dit:

*Je suppose que oui...*

Au fil du temps, des plâtres et des visites de Lee, Yumie se rétablissait plutôt bien. Nous étions donc à l'aube de son quatrième jour et elle s'éveilla sur une courre intérieure couverte de neige. Cette couche blanche et encore immaculée, lui donna le pressentiment que quelque-chose se passerait. En bien ? Ou en mal? Aucune idée. Contre toute attente, on toqua à la porte.

-Yumie-san? C'est moi, je peux entrer?
-Oui oui, allez-y!

L'infirmière qui s'occupait d'elle était vraiment gentille et attentionnée. Ce matin là, elle entra avec une paire de béquilles en mains.

-J'espère que vous avez bien dormi cette nuit, Yumie-san parce qu'on va faire du sport aujourd'hui! Rigola-t-elle en brandissant les béquilles.

Le visage de la jeune fille se fendit en un large sourire, enfin elle allait pouvoir bouger!

-Où allons-nous? Demanda-t-elle, enthousiaste.
-Oh, faire un tour, si on allait voir cette neige de plus prés ça vous dit?

Le hochement de tête avare de la jeune fille lui valut un petit rire puis elle entreprirent de se couvrir pour commencer leur promenade, ce après quoi, elles déambulèrent dans le hall pour faire quelques tours d'échauffement avant le grand final. Yumie était vraiment heureuse de pouvoir rebouger et si l'infirmière n'avait pas été là pour la raisonner, elle aurait foncé dans la neige tout de suite. Mais "tout vient à point à qui sait attendre", n'est-ce pas? Ainsi Yumie put, en temps et en heure aller voir la neige de plus près. À la voir si euphorique, on aurait presque dit un chaton à sa première neige, elle en avait presque les yeux qui brillaient.

Pendant ce temps, à l'accueil, un jeune homme se présenta avec des fleurs.

-Kawase Yumie...Kawase Yumie...ah voilà, Chambre 26!
-Merci.
-Mais de rien...

Prenant son courage à deux mains, le bouquet bien droit, il toqua à la porte....mais rien. Rien qu'un lit vide.
Bien sûr, le jeune homme comme le bouquet firent choux blanc. Il n'y avait pas de Yumie au numéro demandé...il soupira alors et repartit sans demander son reste.

Au retour de sa balade, en passant devant, la personne de l'accueil interpella les deux marcheuses.

-Kazuka?
-Oui?

l'infirmière se dirigea vers le bureau, laissant sa patiente s’assoir non loin. Cela ne dérangea pas Yumie qui de toutes façons entendit la conversation de là où elle se trouvait:

-Un visiteur est venu s'annoncer pour une de tes patientes...mlle Kawase, c'est ça?

Le coeur de la femme-chat s'emballa.
*-Ola! Hey! Ne nous emportons pas! C'est peut-être Lee, ou Naruto...ou quelqu'un d'autre!

~Ouiiii, mais ça pourrait être lui!~ *

-Oui, en effet, je m'occupe d'elle en ce moment. Mais comme on vient de sortir, il vaudrait mieux qu'elle se repose...
-Mince, je lui ai déjà indiqué la chambre...en plus il avait un bouquet...

*- C'est quoi ça? Depuis quand ce truc est dans ma tête?
~Depuis toujours, Yumie, c'est l'amouuuuuur! :/awsm: et j'ai l'instinct que ce bouquet t'était destiné~
-Ce bouquet ne m'était sûrement....attends, QUOI? Un bouquet?*

-Yumie-san? Youhou? Yumie-san, vous êtes là?
-Hein? Quoi? Oui! Quelle est la mission?!
-Retournez dans votre chambre, Yumie-san...
-Hai Taichou!*

Et voilà que notre troupe repartait de plus belle, bien droite, bien alignée, et aussi synchrone qu'elle pouvait l'être avec une estropiée dans ses rangs. Pendant la marche, la dénomée Kazuka informa Yumie de ce qu'elle savait déjà en lui rappelant quand même de ne pas surestimer son état mais la jeune fille était gonflée à bloc.

*Bou-quet, bou-quet, bou-quet, bou-quet, bou-quet!* (en rythme)

Oui, bon, les abeilles qui s'occupaient de remettre sa tête en ordre avait toutes été balayées par l'annonce qui venait d'arriver. Et vous avez légitimement le droit de vous demander si cette même annonce n'a pas fait griller quelques zones importantes de la personnalité, oui, vous en avez le droit, personne ne vous en voudra. Et à elle non plus d'ailleurs...car si cette enthousiaste partie de Yumie voulait croire à tous prix que ce bouquet était un bon présage, en sourdine, son autre elle maudissait cette naïveté.

Les jours s'écoulèrent et Yumie allait bien mieux (dans sa tête aussi). Même si elle devrait garder ce maudit plâtre pendant un mois, elle pourrait bientôt sortir de l'hôpital. Bien sûr, cette autonomie faisait qu'elle n'était plus la patiente chouchoute de Kazuka mais Yumie était une grande fille et puis, elles s'entendaient bien toutes les deux.

Le soir de son dernier jour d'hôpital, Yumie s’endormit tôt. C'est à 18 heure, que, dans son lit, la jeune fille sentit ses paupières se faire lourdes et qu'elle succomba à l'appel du Rondoudou. Comme elle était un peu fatiguée, elle plongea vite et elle ne se rendit pas compte qu'elle n'avait pas fermé sa porte. Et bien ce fut par cette porte qu'un intrus se faufila. Constatant l'état endormi de la féline, cette ombre se profilant sur fond de soirée hivernale ne ft aucun bruit en avança jusqu'à son chevet. Yumie dormait bien. l'intrus fit donc demi-tour et posa quelque-chose sur le seul meuble de la chambre avant de repartir comme il était venu. [Comme un voleur! Chhuuuteuh!]

Au matin notre petite Yumie s'éveilla de bonne humeur, aujourd'hui elle allait pouvoir partir! Attention! Yumie était dans la place et rien ne pourrait lui résister, son motivométre avait explosé, elle alla à la fenêtre et l'ouvrit en grand, rien ne pourrait la stopper, sauf...

-Rosa Caeruleus, Rose bleue. lit-elle sur la petite carte qui accompagnait le bouquet de fleurs.

*Des chardons?* se dit-elle, incrédule.

Sa motivation , aussi forte qu'elle avait pu être, retomba comme un soufflé, creusant un énorme gouffre et, dans la poitrine de la jeune fille et un mal inconnu s'y installa.

*Des chardons?!* se répéta-t-elle sentant remonter en elle toutes les craintes qu'elle avait écartées avec tout autant de force qu'elles revenaient à présent.
Elle le savait, cette carte et ces feurs étaient de la part du Nara, il ne pouvait pas en être autrement mais pourquoi ces fleurs là? Pas besoin de les observer pour voir qu'elles ne correspondaient vraiment pas à ce qui était écrit sur la carte qui venaient tout droit de chez le fleuriste, peut-être même du fleuriste Yamanaka...

Passant par la fenêtre, le vent froid de l'hiver glaça Yumie jusqu'aux tréfonds de son être.
Elle resta un long moment figée dans cet état de torpeur jusqu'à ce qu'une main se pose sur son épaule. La femme-chat revint lentement à la réalité.

-...-san, il est l'heure, vous vous souvenez? Nous allons changer votre plâtre.

A ce moment un certain vacarme se fit entendre de l'autre côté de la porte, qui d'ailleurs s'ouvrit en grand sur ce qui ressemblait à un louveteau. Celui-ci était gris ne faisait pas plus de 30 cm de haut, il avait au cou un espèce de collier qui servait à maintenir une boite qui contenait un message. Le plus flagrant chez l'animal restait encore son regard où l'on devinait qu'il était amusé de la situation. Rapidement il trouva la personne qu'on lui avait désigné et vint se placer entre ses jambes alors que deux shinobi arrivaient à la porte de la chambre en soufflant. Comme s'ils venaient de courir le marathon. Le louveteau jappa et releva le museau, comme s'il était extrêmemnt fier de la situation... ou qu'il se moquait des deux hommes.

"Yumie Kawase, tenta un des hommes alors qu'il voulait aussi retrouver son souffle, cet animal est-il vous?"

Pour bien comprendre la situation remontons un peu le temps. Le jour venait à peine de se lever sur le village de la feuille. Les gardes en places venaient de finir leur nuit et n'aspiraient qu'à une chose, que la relève arrive le plus vite possible pour qu'ils puissent enfin aller se coucher. Ceux-ci arrivèrent finalement, ils échangèrent quelques mots et allaient pour se quitter lorsqu'un étrange spectacle attira leur attention. Ce qui semblait être un louveteau passait la porte du village. Les quatre hommes se regardèrent étonnés et dubitatif. Savoir s'ils n'avaient pas des hallucinations. Mais apparemment tous les quatre voyaient la même chose. Finalement l'un lâcha même:

"Il porte quelque chose...
-On dirait... Un message?"

La bestiole se tourna vers eux et fit quelques pas à leur rencontre, comme s'il voulait en fait leur remettre le message qu'il transporter effectivement. Cependant dans la tête du canidé il y avait un tout autre plan. Après tout il savait bien à qui était destiné le message de sa maîtresse. Mais il était encore jeune et joueur. Il n'avait pu résisté. Si bien que lorsqu'un des hommes se baissa pour ouvrir le petit étui qui contenait le parchemin, la boule de poil s'échappa.

"Hey."

Le louveteau jappa et s'échappa à travers les rues.

"Rattrapez-le, ce message est peut-être important."

C'est ainsi que les deux shinobi qui auraient tellement voulu pour avoir profiter de quelques heures de sommeil après une longue nuit de surveillance, durent pourtant pourchasser une bestiole dans tout Konoha. Pour finir par se retrouver dans l'hôpital. Où d'ailleurs ils se prirent pas mal de réprimande de la part des médecins qui n'aimaient pas les voir courir, ni tout le bruit qu'ils pouvaient faire dans le bâtiment. Pour se retrouver dans la chambre de Kawase Yumie, vers qui l'animal venait de trouver refuge.

Quel remue-ménage! Mais que se passait-il ici? Un animal avait réussi à pénétrer dans l'hôpital, suivi par des shinobis aux têtes déconfites!

-Oui, Yumie-san, cet animal est-il à vous? S'enquit l'infirmière, visiblement mécontente des récents évènements.

La jeune fille regarda alors l'auteur de tout ce bazar. C'était un louveteau gris aux yeux rieurs Il portait un collier et visiblement il était là pour elle. Elle n'en savait pas plus et n'avait guerre le temps d'y réfléchir.

-Rha! Ôkami, qu'est-ce que tu fais là?! Feint-elle au naturel. Je suis désolée pour ce désagrément, je ne pensais pas que ce gredin viendrait jusqu'ici. Effectivement il est à moi, mais il n'y a pas de problème puisque je pars aujourd'hui, n'est-ce pas? Fit-elle en souriant

-De toutes façons nous n'avons pas le temps de tergiverser, messieurs, gardez cet...animal s'il vous plait, nous devons changer le plâtre de Yumie-san.

Sur ces mots autoritaires, l'infirmière entraîna la femme-chat qui n'eut pas le temps de protester ni même de lire le message.

"Rha! Ôkami, qu'est-ce que tu fais là?! Je suis désolée pour ce désagrément, je ne pensais pas que ce gredin viendrait jusqu'ici. Effectivement il est à moi, mais il n'y a pas de problème puisque je pars aujourd'hui, n'est-ce pas?"

Le louveteau releva une tête surprise vers Yumie. Pourquoi affirmait-elle qu'il était à elle puisqu'il était à Tsuki? Puis doucement il comprit la ruse et se mit à se frotter au jambe de la demoiselle hybride. Toujours le même air amusé dans les yeux.

"De toutes façons nous n'avons pas le temps de tergiverser, messieurs, gardez cet...animal s'il vous plait, nous devons changer le plâtre de Yumie-san.
-Bien. Allez viens ici toi."

L'homme s'avança pour attraper le petit animal qui se mit à grogner. Sauf qu'étant donné son jeune âge, ça ne sonnait pas si effrayant qu'il aurait voulu. D'ailleurs le garde lui rigola au nez. Alors il déclara:

"Ne me touche pas humain."

Pour le coup totalement prit au dépourvu il se recula précipitamment ce qui le fit tombé sur les fesses. Le louveteau s'assit alors sur ses propres fesses défiant l'un des deux d'oser s'approcher.

"Je rêve ou il vient de parler.
-Ca doit être une invocation idiot.
-Ah oui une invocation, soupira-t-il rassuré. Attend Yumie-san invoque des loups maintenant?"

L'autre haussa les épaules prouvant son ignorance quant à la chose.

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couleur du louveteau: grey

Le temps de changer ce plâtre fut fichtrement long aux yeux de Yumie qui ne cessa de se demander ce que qui était écrit sur ce message; d'autant plus que son porteur ne lui disait absolument rien.

*Un louveteau, je ne connais que deux familles qui sont capables d'en invoquer et vu l'entrée de celui-ci ça ne doit pas être les Inuzuka...qui se permettrait d'entrer impunément dans un hôpital en dépit de toutes les règles de médecine?*

Sa bien aimée cousine, bien sûr! À peine le plâtre eut été changé, à peine notre féline s'éclipsa clopin-clopant, laissant sur place ses infirmier. Elle se demandait si les nourrices improvisées du louveteau s'en sortait bien et c'est arrivant dans la sale qu'elle découvrit que ce fut plutôt eux qui avaient été gardés...à distance.

Finalement après un temps plutôt long d'attente pour le louveteau qui s'amusait des réactions des humains devant lui. Depuis qu'ils savaient qu'il était une invocation ils n'osaient plus réellement le brusquer. A croire qu'ils avaient peur de quelque chose. Restait encore à savoir quoi. Finalement Yumie ressortit et il se tourna vers elle et s'avança en sautillant presque pour se poster près d'elle, marchant à son rythme, remuant la queue tout content.

"Juste une question Kawase. Qu'est-ce que ce louveteau faisait hors du village s'il est à toi?"

En regardant le louveteau approcher, si la jeune fille se sentit amusée, la question du garde la blasa au plus haut point.

-Parce que vous pensez réellement que j'aurais le cœur de séquestrer cet adorable louveteau dans ma maison? Non, voyons! C'est évident que cet ange (et elle insista bien sur ce mot) a besoin d'air pur, de grands espaces et de courir après des proies, pas de rester comme un gentil chien-chien coincé à la maison à manger des croquettes.Par ailleurs, vous me direz, je n 'ai qu'à le désinvoquer, mais j'en suis bien incapable car il me rend souvent de grands services! Comme par exemple, m'apporter des messages importants de la part de la seule famille qu'il me reste. Elle prit une pose pour donner à la fois dramatisme et autorité à sa phrase. D'ailleurs, j'attendais celui-ci avec impatience! Alors si vous voulez bien vous donner la peine, c'est un message privé et j'aimerai le lire au plus tôt.

Elle fronça les sourcils et attendit que les gardes soient loin pour s'adresser au louveteau d'un ton un peu plus plus sérieux.

-Je suis désolée, ce n'est pas forcément ce qu'on peut appeler un accueil chaleureux mais ils ne font que leur travail. Que puis-je pour vous?

Yumie avait opté pour un vouvoiement car elle savait que les invocations étaient toujours un peu fières et, de plus, elle ne connaissait celle là ni d'Eve ni d'Adam.

Devant la réponse de la jeune hybride les gardes partirent mi figue mi raisin. D'ailleurs celui qui avait posé la question se faisait asticoté par l'autre pour son manque de tact évident et blablabla... et blablabla. De son côté le louveteau décida qu'il aimait beaucoup cette humaine... déjà parce qu'elle n'était pas vraiment humaine, ensuite parce qu'elle était marrante avec les airs qu'elle pouvait se donner.

"Je suis désolée, ce ne sont pas forcément ce qu'on peut appeler un accueil chaleureux mais ils ne font que leur travail. Que puis-je pour vous?
-Bah... t'avais pas compris? Pourtant tu l'as dit à ces nigauds, j'ai un message de maman."

Maman étant ici Tsuki, comme avait l'habitude de l'appeler la petite boule de poil, depuis qu'Aisu lui avait dit que c'était le cas. D'ailleurs l'hybride avait eut beau d'énerver ça n'avait absolument rien changé et l'appellation était restée dans les moeurs de l'invocation.

-Hm, certes! Se reprit-elle, songeant que même si c'était stupide, il fallait bien une entrée en matière. Alors, euh, je peux voir ça?

Elle passa sur le "maman", et sur le tutoiement également, elle se dit qu'elle devinerait sans doute l'expéditeur grâce au contenu du message. Elle s'accroupit alors puis détacha le morceau de papier roulé et scellé du collier.
Ce faisant, sa curiosité la piqua tout de même.

-Je suppose que vous savez déjà qui je suis, mais comment vous apellez-vous?Le temps d'attendre la réponse elle émit un petit Kai et le parchemin se défit sur les mots de sa cousine.


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Je te laisserai écrire le message, même si je me doute de quoi il parle, je pense qu'il vaut mieux que tu l'écrive.

"Hm, certes! Alors, euh, je peux voir ça?
-Ouais"

Le louveteau s'assit correctement pour que la demoiselle puisse récupérer son "trésor" sans problème, puis alors qu'elle allait l'ouvrit Yumie reprit la parole.

"Je suppose que vous savez déjà qui je suis, mais comment vous appelez-vous?
-Moi c'est Yuja! Dis je peux savoir pourquoi tu dis pas "tu". T'es strict c'est ça? Parce que Oba-san elle est strict et elle dit "vous" mais je l'aime pas. Toi t'avais l'air marrante plutôt."

Au mot de descellement la lettre pu s'ouvrir et alors Yumie pu lire:

A ma chère cousine,


Déjà comment vas-tu? Je pense bien que tu te doutes que si j'envoie un message ce n'est pas pour parler du beau temps mais n'oublions pas les civilité pour autant. Moi je vais... il y a pire je pense.

Il faut maintenant que je te parle de quelque chose d'important. Je sais c'est rapide, cependant je suis en ce moment en pleine mission et c'est assez important pour ne pas perdre de temps. Sache que mon père est revenu me voir au village, après toutes ces années d'absence. Cela va peut-être te surprendre mais apparemment il y avait une bonne raison derrière son absence. Il semblerait que durant ma 18 année je doive passé ce qu'il appelle une période critique. Si j'arrive à la passé je resterai moi-même, sinon et bien il a eu le plaisir de m'apprendre que je deviendrai un loup à part entière. Apparemment c'est quelque chose lié à la famille Ôkamino mais j'ai préféré te prévenir tout de même.
D'ailleurs le deuxième parchemin contient ce qu'il faut faire au cas où tu découvrirai que tu es toi aussi touché par cette "maladie".

En espérant que cela ne soit pas le cas,

Ôkamino Tsuki

Ps: Peux-tu nourrir Yuja s'il te plait, il vient de Kiri et ne s'est certainement pas arrêté avant de t'avoir trouvé.

-Moi c'est Yuja! Dis je peux savoir pourquoi tu dis pas "tu". T'es strict c'est ça? Parce que Oba-san elle est strict et elle dit "vous" mais je l'aime pas. Toi t'avais l'air marrante plutôt."

Yumie rit intérieurement, elle ne voulait pas paraître grossière ou irrespectueuse sous prétexte que l'invocation était jeune. De plus cela relevait aussi d'une habitude formelle qu'elle avait prise à cause de son travail. Elle expliqua donc cela à sa manière:

-Et bien, en fait, c'est un signe de respect que de vouvoyer. Mais si tu préfère, je te dirais "tu". Dit-elle en finissant sa lecture.
* Je veux bien le nourrir mais quel comportement va-t-il avoir face à Neko...?*

Elle chassa l'éventualité de sa tête, pour le moment et préféra demander à Yuja ce qu'il voulait manger, s'il avait soif et si ça ne le dérangeait pas d'attendre chez elle qu'elle réponde à la lettre de sa cousine.

Intérieurement, Yumie était plutôt perplexe. Elle n'avait jamais entendu parler de maladie de ce genre dans la famille Kawase, d'autant plus qu'elle avait connu ses parents assez longtemps pour qu'ils lui expliquent ce genre de...transformation, si il y en avait eu une à craindre. Elle aurait voulu aider sa cousine mais elle avait plutôt l'air de se débrouiller toute seule et de toutes façons, qui pourrait-elle aider, avec un pied dans le plâtre? Mieux valait ne pas s'en mêler. Ainsi, sans s'en rendre compte, elle se mordit la lèvre inférieur,tout de même un peu inquiète.

"Et bien, en fait, c'est un signe de respect que de vouvoyer. Mais si tu préfère, je te dirais "tu".
-Et bah je préfère "tu"."

Le louveteau remua la queue attendant sagement que la demoiselle ait fini de lire. Une fois cela fini, elle lui demanda plusieurs choses. Tout d'abord par rapport à l'état de son ventre, et c'est vrai maintenant qu'on en parlait il avait plutôt faim. Il répondit donc avec tout la joie que pouvait avoir les plus jeune:

"Un beau morceau de viande rouge saignante! Et des gâteaux à la myrtille."

Oui la deuxième envie pourrait paraître étrange. Si la scène se serait passée devant d'autres personnes on aurait pu voir Aisu mort de rire en train de se faire réprimander part Tsuki. Il n'y avait que le grand loup capable d'habituer le louveteau à manger ce genre de chose... à croire qu'il avait la rancune tenace envers Sasuke.

"Ah et je veux bien boire aussi. Et puis ça me dérange pas d'attendre, je veux pas trop retourner à Kiri tout de suite, il fait trop humide là-bas, après j'ai le poil qui grossi et qui fait n'importe."

Voyant que l'hybride était perdue dans ses pensés il se releva et alla frotter sa tête contre ses jambes.

"Bah alors, tu sais plus où c'est chez toi?"

La dernière phrase de Yuja ramena la jeune fille sur terre:

-Bah alors, tu sais plus où c'est chez toi?
-Hm? Ah, si, bien-sûr! C'est juste que je me demandais comment Tsuki s'en sortait...tu sais quelque-chose sur cette histoire de malédiction? Elle changea soudainement de sujet
Excuses-moi si je fais mon sac en te parlant, la chambre doit être libérée dans une heure.

Heureusement qu'elle n'avait pas beaucoup d'affaires à prendre parce qu'avec ses béquilles, faire son sac serait purement et simplement devenu un déménagement! Tout en écoutant la réponse de Yuja, elle commença par mettre ses habits dans son sac et ,ensuite, elle y enfourna les cadeaux que ses amis lui avaient apporté tout au long de sa convalescence. Elle jeta un regard triste au bouquet de chardons qu'elle savait être de Shikamaru avant de le jeter à la poubelle et de vider le vase. Le tout à une vitesse...et bien à une vitesse raisonnable pour une estropiée.

"Hm? Ah, si, bien-sûr! C'est juste que je me demandais comment Tsuki s'en sortait...tu sais quelque-chose sur cette histoire de malédiction? Excuses-moi si je fais mon sac en te parlant, la chambre doit être libérée dans une heure.
-Bah fait!!"

Le louveteau saute sur le lit pour finir par s'y allonger. Si ça prenait du temps autant qu'il s'installe confortablement. Puis il repensa à la question de l'humaine, pas vraiment humaine non plus, qui faisait des aller-retour devant lui.

"Ce que j'en sais... c'est papa qui me l'a dit, je pense qu'il y a pas à s'en faire pour maman, y'a qu'à faire une sorte de rituel, ou quelque chose comme ça, j'ai pas très bien comprit. En ce moment maman se balade pour réunir tout ce qu'il faut."

Se balader était tout de même un léger euphémisme puisque la louve était tout de même en mission, mais l'invocation était encore légèrement trop jeune pour comprendre ce genre de différence.

En préparant ses affaires, l'hybride écoutait son interlocuteur lui raconter ce qu'il savait.

-Qui est ton papa? Demanda-t-elle intriguée lorsque Yuja mentionna ce dernier.

Bientôt elle eut terminé de ranger ses affaires et s'appuyant sur ses béquilles, elle porta son sac à son dos. Elle regarda le louveteau allongé sur le lit en se disant qu'elle devrait sans doute le signaler et que les infirmières lui en voudraient pour cela. Cependant, sans plus être bouleversée, elle continua la conversation:

-Bon et bien, si d'après toi ma cousine se débrouille toute seule, pas besoin de s'en faire plus que ça. Fit-elle le sourire aux lèvres.Allons-y, je n'habite pas à la porte à côté.

Elle entama alors la route vers chez-elle, première escale: l'accueil.

"Qui est ton papa?
-Bah c'est Aisu.
-Bon et bien, si d'après toi ma cousine se débrouille toute seule, pas besoin de s'en faire plus que ça.
-Non non pas la peine!!MAman est la plus forte de toute façon.
-Allons-y, je n'habite pas à la porte à côté.
-Ok!"

Le louveteau sauta du lit avec entrain pour suivre Yumie dans les couloirs. Recevant des regard désapprobateur, dont il ne s'occupait pas, d'ailleurs il n'en comprenait même pas le sens à vrai dire. Ni qu'ils lui étaient destinés ainsi qu'à Yumie.

Derrière son bureau, la jeune fille qui s'occupait de l'accueil se vit interrompue dans son activité de...

-Mais je rêve! Vous dormez?! Reprenez-vous, mademoiselle, si on vous voit, vous allez passer un mauvais quart-d'heure.

Fit Yumie en secouant doucement l'épaule de la demoiselle en manque de sommeil.

-kjglbLeug? Répondit cette dernière en levant un visage sur lequel était imprimé le registre en décalcomanie.

-Oula, on dirait bien que la nuit a été courte ! Reprit la femme-chat en riant, sachant que la demoiselle qui lui faisait front avait passé sa nuit à l'accueil et attendait avec impatience que sa collègue arrive pour la relève. D'ailleurs la pauvre hocha la tête tristement aux paroles de Yumie.

-Qu'est-ce qui vous amène?
-Il est temps pour moi de rentrer. Je libère la chambre 26.

Ainsi une fois le départ de la féline enregistré, elle put tranquillement partir et Yuja passa presque inaperçu pour cause de sommeil en retard. Il se dirigèrent donc vers sa maison.

____________________________Suite à la maison KAWASE___________________________