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Alors que notre jeune féline rentrait chez elle après une semaine d'hospitalisation pour fracture en compagnie de Yuja, elle vit une petite silhouette se profiler au loin. Tout d'abord heureuse de retrouver son chat, la jeune fille se rendit vite compte que l'animal n'appréciait pas vraiment la compagnie du louveteau.

Il s'arrêta, le regarda droit dans les yeux avec une lueur électrique et montra les dents. Bien qu'aucun son ne sortit d'entre ses canines, l'allure hérissée de Neko et ses griffes menaçantes présageaient d'un retour mouvementé.

Yuja suivit Yumie chez elle en trottinant comme un bien heureux. Après tout il avait réussi à mener à bien la mission que sa maîtresse lui avait confié. Il était donc le louveteau le plus heureux du monde. Lorsqu'ils arrivèrent chez l'hybride autre chose vint l'intrigué. Apparemment il ne serait pas le seul animal de la maisonnée.

Il regarda dubitatif le chat faire sa comédie et pencha la tête sur le côté. Puis il s'assit et releva le museau vers la troisième personne de la pièce pour demander son avis.

"Il se sent mal tu crois? Je sais pas mais j'ai pas l'impression que la réaction soit normale."

-Il se sent mal tu crois? Je sais pas mais j'ai pas l'impression que la réaction soit normale.

Yumie fit naviguer son regard entre Yuja et Neko d'un air pensif.

-Comme tu dis, Yuja. Je crois qu'il t'apprécie pas des masses. Hein mon vieux Neko?

Pour toute réponse, le chat lança un dernier regard courroucé au louveteau et s'en alla voir d'autres horizons, non sans lâcher un dernier miaulement désapprobateur.
Yumie soupira:

-Quel jaloux celui-là, et peureux comme si ça ne suffisait pas!

Elle regarda son hôte l'air de dire "on y va?" et sans vraiment attendre de réponse, elle prit de l'avance. De toutes façons, elle n'allait pas très vite.

Bientôt rejointe par l'invocation elle arriva au pallier quand tout d'un coup, un terrible feulement déchira le ciel de Konoha. Le pauvre Neko s'il avait pu aurait pleuré toutes les larmes de son corps pour sa pauvre queue, oui! Comment avait-on pu lui écraser de la sorte? Fuyant la douleur et y laissant quelques poils au passage, le chat déséquilibra Yumie -qui avait pris appui sur sa béquille, laquelle prenait également appui sur...la queue du chat.

Ainsi commença la valse de Mlle Kawase. Mais la kunoichi en elle ne l'entendait pas de la sorte, non le destin ne l'aurait pas de la sorte! Profitant de l'élan elle exécuta un salto arrière pour se dégager de cette situation périlleuse...mais son manque de pratique l'avait déjà rattrapée, elle accusa mal la réception ce qui lui tira une grimace et lui valut de se retourvre par terre. Dieu, qui que ce soit qui lui en voulait, il était bien cruel! A présent loin de ses béquilles et incapable de se lever sans, elle adressa à Yuja un regard où lassitude et sollicitude se mêlaient à parts égales.

-Peux-tu m'apporter mes béquilles?

"Comme tu dis, Yuja. Je crois qu'il t'apprécie pas des masses. Hein mon vieux Neko?
-Hein? Vraiment? Mais pourquoi? Je ne lui ai rien fait pourtant..."

Yuja secoua la tête et se releva intrigué. Il voulu faire un pas vers le chat mais celui-ci parti sans demander son reste. Le louveteau pencha la tête sur le côté intrigué. Bon c'est vrai que normalement les chats n'aimaient pas les chiens, mais quoi? Il n'était pas un chien quoi!

"Quel jaloux celui-là, et peureux comme si ça ne suffisait pas!
-C'est dommage."

Il suivit alors la féline dans l'appartement mais elle ne fit pas une trop longue distance puisqu'elle réussi à marcher sur la queue de Neko. L'animal eu forcément une réaction vive, ce qui déstabilisa la kunoichi. Inquiet Yuja fit quelques tours autour de la demoiselle... ce qui bien sûr ne servit strictement à rien. Elle fini d'ailleurs sur les fesses. Le louveteau se précipita vers elle et passa sa tête sous sa main.

"Ca va?
-Peux-tu m'apporter mes béquilles?
-Oui bien sûr!"

Yuja repartit donc avec entrain vers les béquilles qu'il porta sans mal malgré sa petite taille... on sentait bien qu'il n'était pas un animal normal après tout.

Quand Yuja revint avec les béquilles de Yumie, cette dernière le gratifia d'une caresse sur le haut de la tête.

-Merci, heureusement que tu es là se mit-elle à rire.

Elle disposa ensuite ses béquilles de chaque côté d'elle, les attrapa près de leur base et les campa verticalement. Grâce à cette technique elle put alors s'accroupir, décaler ses mains un peu plus haut sur les béquilles et -en répétant l'opération-se lever correctement.

-Bien, nous y voici! Fit la femme chat intérieurement fière d'elle. Maintenant, il ne reste plus qu'à...son ton perdit de sa motivation initiale quand elle vit ses clés briller au sol. Plus qu'à ouvrir cette porte.

Elle regarda Yuja, l'air de dire:

"Bien sûr, il faillait que ça m'arrive à moi!" Elle repensa à sa cousine. "Moi aussi je dois être victime d'une malédiction:

celle de la maladresse!"

Yumie fronça les sourcils. Elle planta une béquille dans le sol plus profondément qu'elle ne l'aurait voulu mais cela lui libéra une main. Elle se baissa donc pour ramasser ces satanées clés et après s'être relevée, se dirigea d'un pas qui se voulait décidé vers cette porte qu'elle rêvait maintenant de voir s'ouvrir.


Yumie retint un soupir de soulagement avant de souhaiter la bienvenue à Yuja.

-Installe-toi, mais évite simplement la chaise de Neko, lui demanda-t-elle en montrant une chaise à la table.

Yumie ne comprenait d'ailleurs pas pourquoi cette vieille chaise en osier plaisait plus à son chat que le canapé chaud et douillet du salon juste à côté.

"Merci, heureusement que tu es là.
-De rien."

Le louveteau remua la queue tout content au compliment et accompagna Yumie jusqu'à la porte. Un autre soucis se posa alors à la jeune hybride, la porte était fermée et les clés étaient tombée en même temps qu'elle. Cependant au lieu de demander de nouveau l'assistance à Yuja, qui se serait empressé de lui monter les clés Yumie préféra se débrouiller seule.

"Tu sais si je suis là tu peux demander des trucs.
-Installe-toi, mais évite simplement la chaise de Neko
-Ok, ça marche!!"

L'animal préféra s'asseoir auprès de l'endroit pour d'abord observer son nouvel environnement. Puis les mouvements de la neko.

Yumie laissa donc son petit invité se mettre à l'aise et ouvrit le frigo en quête de quelque-chose à lui proposer.
La femme-chat avait déjà eu des blessures dans sa vie mais jamais de fracture. Heureusement, elle avait déjà eu l'occasion de s'entraîner à faire des choses de la vie quotidienne avec ses béquilles quand elle était à l'hôpital. Hormis ramasser des clés, bien sûr. Fouinant ça et là, notre demoiselle trouva deux ou trois choses qu'elle pourrait faire frire en guise de repas. Elle lança un regard au petit loup.

-Euh, Yuja? Je te sers quelque-chose?

"Euh, Yuja? Je te sers quelque-chose?
-Oh~ oui~"

A vrai dire le louveteau n'avait rien manger depuis qu'il était parti alors forcément la faim se faisait sentir. Il se rapprocha rapidement de la jeune femme et s'assit de nouveau à côté d'elle.

Voyant l'enthousiasme du jeune loup, Yumie ne put s'empêcher de sourire. Tout à ces pensées, elle redirigea son regard vers le frigo. A vrai dire, il ne restait pas grand chose, comme à chaque fois qu'elle partait de chez elle, toutefois, en désespoir de cause, elle ouvrit le compartiment à surgelés. Elle y trouva deux côtes de porc dans un bruyant gargouillement d'estomac.

*GRLUUUUUURP*

Un silence s'installa un moment dans la cuisine puis au bout d'un moment elle fut prise d'un fou-rire.

-Ahaha! Je-Je crrrrrois bien-ien que j'ai faim.

Il n'y avait rien de drôle à cela mais toute la nervosité qu'elle avait pu accumuler était dans ce rire et s'en échappait comme un million d'abeilles qu'on aurait dérangées.

-Ssss-Ssi je décongèle-le-le hahahah, si je décongèle cette v-viande ça ne tpwahaha, ça ne t'embête pas? Je suis dé-désolée, je n'ai pas de tarte aux myrtilles.

L'hybride se dirigea alors vers le frigo et bloqua devant des tranches de côtes de porc. D'abord Yuja cru que quelque chose n'allait pas vu l'immobilité de la jeune femme. Inquiétude qui partit au moment même où elle éclata de rire. Décidément elle était vraiment bizarre la cousine.

"Ssss-Ssi je décongèle-le-le hahahah, si je décongèle cette v-viande ça ne tpwahaha, ça ne t'embête pas? Je suis dé-désolée, je n'ai pas de tarte aux myrtilles.
-Moi je refuse jamais un morceau de viande. Ca se refuse pas de toute façon et puis j'ai trop faim pour vouloir quelque chose qu'on a pas."

La pragmatique des animaux. Des fois on pouvait penser que la vie était bien plus simple pour eux.

Tout en essayant de calmer son rire nerveux qui ne faisait malgré tous ses efforts que s'intensifier, la demoiselle-féline entreprit de sortir les éléments essentiels à la décongélation de son fameux morceau de viande. Grâce à son entraînement à l'hôpital et aux récents événements , elle s'en sortit plutôt facilement.
Une noisette de beurre et une poelle frémissante plus tard, Yumie invitait Yuja à vérifier la "cuisson".
Oui, "Cuisson" sous-entends ici décongélation. Les arômes et la texture de la viande n'étaient presque pas altérés par la congélation, Yumie était fière d'elle et la concentration dont elle avait fait preuve pour servir à son petit hôte un plat digne de ce nom, lui avait ôté son rire nerveux. Le deux morceaux crépitaient gentilement sur le feu tandis que la jeune fille tendais à Yuja une bouchée pour qu'il puisse y goûter, attendant son verdict pour retirer la part du loup de la poelle.

Le loup goûta donc la part qui lui était proposée. De toute façon à partir du moment où il ne mangeais plus un morceau de glace tout cuisson lui allait. C'est pourquoi il répondit joyeusement:

"C'est bon pour moi."

Il pencha la tête sur le côté salivant d'avance de la belle part de viande qu'il allait enfin pouvoir manger. Cela faisait quelques jours que la faim le tenaillait tout de même. Il commença donc à tourner autour des jambes de la cuisinière, espérant faire arriver plus vite la nourriture ainsi.

Le déjeuné ne se fit pas attendre pour Yuja et pour Yumie non plus car elle aimait sa viande saignante (pas bleue mais saignante quand même) ainsi elle délivra sa part au louveteau gris et impatient. Elle lui remplit également une gamelle avec de l'eau pour qu'il puisse se désaltérer au besoin et s'installa à la table pour enfin planter sa fourchette dans cette prometteuse côte porcine.
C'est qu'elle avait faim elle aussi! Le repas continua dans des bruits de couverts et de crocs avares de chaque bouchée.

Après le repas, la kunoichi fit visiter l'étage à son hôte, lui montrant les différentes pièces et par où il pouvait sortir, au besoin. Elle lui indiqua qu'il pouvait utiliser le salon pour se reposer et s'installa dans sa chambre pour écrire une réponse à sa cousine.

Chère cousine,

Comme tu peux le constater, j'ai bien reçu ton message, et son messager. Yuja est vraiment mignon et il m'a bien aidée.
En effet, de mon côté, je me suis cassé la cheville en m'entraînant avec Lee (tu te souviens, c'est une de mes meilleurs amis) et du coup, ton petit loup m'a rendu quelques services.
De mon côté...

"Je n'ai pas de réponse à te fournir en fait..." Se dit-elle à voix haute.

*Où pourrais-je trouver ce genre d'info?* Après un moment de réflexion, la bibliothèque, annexe aux salles d'archives kagesques, lui parut être un bonne piste. Elle descendit donc d'un étage et appela Yuja.

Le repas fut savoureux, et pas seulement parce qu'il mourrait de faim. Yumie descendit presque aussi vite que lui son assiette. Puis la neko lui fit visiter la maison, lui montrant un coin où il pourrait se reposer. Ce qu'accepta rapidement l'invocation. A vrai dire il n'avait pas grandement dormi non plus durant son voyage. Cependant il ne pu se reposer que quelques minutes avant que Yumie ne l'appelle de nouveau. Malgré tout c'est vrai comme un gardon qu'il se présenta devant la jeune hybride:

"Qu'est-ce qu'il y a? Besoin d'un coup de main?"

-Qu'est-ce qu'il y a? Besoin d'un coup de main?

-Non, pas spécialement, je vais chercher des informations sur la malédiction de Tsuki tu viens avec moi?

Si Yumie trouvait des infos elle enverrai sans doute Yuja le plus vite possible, en attendant il aurait le droit de se reposer à la bibliothèque pendant les recherches. Sauf s'il préférait le salon des Kawase.

"Non, pas spécialement, je vais chercher des informations sur la malédiction de Tsuki tu viens avec moi?"

Le loup pencha la tête sur le côté ne comprenant pas vraiment le sens de la phrase. Il finit d'ailleurs par dire:

"Tu sais maman a déjà la solution. Enfin on est pas sûr que ça marche parce qu'il faut qu'elle le fasse rapidement et que apparemment tout ne se trouve pas facilement. En fait moi j'étais juste venu te donner la lettre, parce que maman s'inquiétait que tu es la même chose qu'elle. C'est tout."

-Tu sais maman a déjà la solution. Enfin on est pas sûr que ça marche parce qu'il faut qu'elle le fasse rapidement et que apparemment tout ne se trouve pas facilement. En fait moi j'étais juste venu te donner la lettre, parce que maman s'inquiétait que tu es la même chose qu'elle. C'est tout.

La réponse de Yuja installa l'incompréhension dans la tête de Yumie.

-Mais justement, je dois aller vérifier si cette malédiction ne m'atteint pas moi aussi. Même si c'est peu probable il y a quand-même un risque. Je ne peux pas lui répondre de manière totalement sûre, il faut que je fasse des recherches. Et comme les Ôkamino ont vécu à Konoha, il se peut que je trouve des informations ou des témoignages dans les archives ou à la bibliothèque. Et puis au cas où je trouve quelque-chose ça sera toujours ça de pris. Tu ne crois pas?

"Mais justement, je dois aller vérifier si cette malédiction ne m'atteint pas moi aussi. Même si c'est peu probable il y a quand-même un risque. Je ne peux pas lui répondre de manière totalement sûre, il faut que je fasse des recherches.
-Oh c'est pour ça? Dis ta sentit des choses bizarres comme des monter d'énervement? Papa dit que ça commence toujours comme ça.
-Et comme les Ôkamino ont vécu à Konoha.
-C'est vrai? Je savais pas!
-Il se peut que je trouve des informations ou des témoignages dans les archives ou à la bibliothèque. Et puis au cas où je trouve quelque-chose ça sera toujours ça de pris. Tu ne crois pas?
-Si! Si allons-y! Moi aussi je veux en savoir plus sur mes ancêtres. Je savais pas qu'ils avaient vécu ici."

Le louveteau se leva de son siège et trottina jusqu'à l'hybride.

-Oh c'est pour ça? Dis ta sentit des choses bizarres comme des monter d'énervement? Papa dit que ça commence toujours comme ça.

*Des montées d'énervement? Oui mais je ne pense pas que ça soit lié.* La kunoichi s'amusa à imaginer sa cousine en proie à la furie. L'image d'une caisse enregistreuse voltigeant à travers une pièce lui arracha même un coin de sourire.

-Et comme les Ôkamino ont vécu à Konoha.
-C'est vrai? Je savais pas!
-Il se peut que je trouve des informations ou des témoignages dans les archives ou à la bibliothèque. Et puis au cas où je trouve quelque-chose ça sera toujours ça de pris. Tu ne crois pas?
-Si! Si allons-y! Moi aussi je veux en savoir plus sur mes ancêtres. Je savais pas qu'ils avaient vécu ici.

Voilà une réponse qui semblait bien mieux convenir à la kunoichi. C'est qu'il était enthousiaste le petit loup! Et ça donnait un sacré coup de motivation à Yumie. Non parce que passer le reste de la journée assise dans les archives, la féline ne connaissait qu'une seule personne au monde capable de faire ça sans avoir besoin de motivation et ce n'était pas elle.   /cool


Le louveteau la rejoint donc et ils partirent ainsi pour les archives publiques.

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Lorsque Yumie rentra du restaurant ce soir là, elle s’aperçut que la porte de sa maison était entrouverte alors qu'elle était pourtant certaine de l'avoir fermée. Pas très rassurée, elle poussa la porte-fenêtre du bout de la béquille, s'attendant presque à la voir exploser, mais, heureusement, rien de tel ne se produisit. Après un moment d'hésitation, elle se décida à entrer, tout doucement, faisant le moins de bruits possible et laissant la lumière éteinte, pour ne pas se faire repérer.
Non, la féline n'avait pas les yeux perçants de sa sœur -quoi qu'ils eurent été bien plus utiles que ses oreilles à ce moment là- mais elle le savait, elle le sentait, elle n'était pas seule. Elle s'enfonça encore un peu plus dans l'obscurité du couloir et s'arrêta net à l'intersection avec le salon.

-Qui êtes-vous? Que me voulez-vous?
-Bienvenue, Kawase-sama.

Violemment, la lumière fit soudain éruption dans la pièce. La kunoichi avait appuyé sur l'interrupteur et deux ombres sautèrent de la table basse. Les yeux de Yumie avaient un peu de mal à s'accoutumer à la soudaine luminosité, mais au moins elle savait que ses intrus étaient de petite taille. Elle entendit des chuchottements.

-Je croyais que le maître de cette maison était un homme!
-Mais enfin chéri, dans quel monde vis-tu? Le temps passe, voyons, et les meurs changent...
-Pffft, n'importe-quoi, mais enfin qu'est-ce qu'il s'est passé ici?
-J'ose vous rappeler que le maître de maison est là et qu'il entend. Gronda Yumie. Que faites-vous chez-moi?
-Nous ne vous voulons aucun mal, nous voulons simplement...
-Rha, laisse-moi faire. Nous cherchons asile pour quelques nuits. La maison KAWASE est-elle toujours le refuge des chats en peine?

Yumie, dont les yeux s'étaient enfin faits à la lumière de l'ampoule, regarda sous la table sans rien voir.

-Tout d'abord, montrez-vous, je ne discute pas avec des fantômes.

Deux chats sortirent alors de l'ombre. Ils portaient des petites vestes et se tenaient sur deux pattes. Yumie soupira intérieurement. Que venaient faire les chats Uchiwa chez-elle?

-Bien, vous êtes les bienvenus, Uchiwa-dono. Répondit-elle avec le plus de politesse possible.
-Nous vous en remercions, Kawase-ku...Kawase-sama, je veux dire, Kawase-sama! S'était corrigé le mâle après avoir reçu un coup de coude de la part de sa tendre moitié. Yumie lui répondit par un sourire étrangement crispé.
-Je vais vous montrer votre chambre, si vous le voulez bien.

Sans attendre de réponse, la jeune fille monta les escaliers et ouvrit la porte de la chambre de sa sœur.

-Je viens de rentrer de l'hôpital, je n'ai pas eu le temps de faire la poussière, j'espère que ceci vous conviendra.

De toutes façons, ils n'avaient pas le choix c'était cette chambre ou bien dormir dehors. Ils acceptèrent sans commentaires et Yumie put aller se coucher. Enfin, la journée se finissait! Elle soupira en s'étalant sur son lit elle aurait bien voulu être seule un instant mais elle ne pouvait pas laisser ces chats dans le besoin, pour plusieurs raisons. Elle s'endormit presque aussitôt qu'elle eut posé sa couette sur ses épaules.[/color][/color]

Au matin notre féline s'éveilla quelque peu courbaturée. Elle avait dormi en boule sur elle-même et se sentait aussi raide qu'un bout de bois. Elle frotta ses yeux collés et mit quelques temps à se rappeler qu'elle était dans sa chambre et non plus à l'hôpital. Jetant un coup d’œil vers la fenêtre elle s’aperçut qu'elle n'avait pas fermé ses rideaux avant de dormir. A en juger par la pâleur du ciel et le peu de luminosité dans la pièce, il était encore tôt. La kunoichi se sentit mal à l'aise. En dehors des missions, elle n'était pas matinale pour un sou et cette vision du monde encore endormi la déroutait toujours. Elle soupira et referma le yeux dans l'espoir de se rendormir mais il n'en était visiblement pas question. Elle n'y arrivait tout simplement pas. C'est donc légèrement irritée que la jeune fille se leva. En descendant les escaliers, elle remarqua que les chats Uchiwa étaient partis. Sans se poser plus de question, elle se rendit dans la cuisine, encore échevelée, dans le but de se préparer quoique ce soit qui puisse lui ôter cette sensation de rigidité. Quelques tasses de thé plus tard, elle contemplait ses béquilles posées contre la table les mains bien au chaud contre sa tasse.

*C'est quoi ma vie en fait? J'avais une famille, maintenant je suis toute seule. Et je ne peux même plus me rendre utile à qui que ce soit...mon mec m'a largué et c'est entièrement de ma faute. Je peux même pas dire comment je me sens. Je vis, c'est tout...*

Étrangement, personne ne se rend vraiment compte de ce que "je me suis fait larguer" veut dire. Les amis proches voient bien que vous souffrez, les autres s'en foutent comme de leur dernier kunai et les autres n'en ont même pas idée. C'était ce que voyait Yumie. Elle vivait et essayait tellement fort de garder ce qu'elle savait d'elle-même pour ne pas sombrer dans la déprime. Mais en attendant, elle vivait. Ce qui lui prenait déjà toute son énergie. Quand on perd quelque-chose on ne s'en rend pas compte tout de suite mais là c'était bon, Yumie l'avait bien réalisé. Elle qui aurait été prête à construire quelque-chose, elle s'était vu couper l'herbe sous le pied et elle était sur le cul, conne comme un gosse qui vient de tomber et qui comprend pas ce qui lui arrive. A propos de pas comprendre ce qui se passe, un autre mystère vint lui titiller le bout des synapses.

*Et puis c'est quoi cette histoire avec Papa et Sakura? Plus de Saku mais dady revient comme ça, en claquant des doigts.*

La féline sentit la colère monter en elle et son poing martela la table mais où elle se situait dans tout ça? Elle était qui? Elle voulait être quoi?
Lassée de tant de questionnements substantiels, la kunoichi posa sa tasse dans l'évier et se dirigea au salon pour y allumer la radio. La musique adoucit les mœurs dit-on.

Dans l'heure qui suivit, on sonna à la porte. C'était Anko qui tirait elle aussi une tête d'enterrement. Toutes deux allèrent s'installer dans la cuisine.

-Je te sers un thé? Demanda machinalement Yumie.
-Oui, je veux bien. Répondit Anko tout aussi machinalement.

L'une à côté de l'autre, les deux déprimées de la vie buvaient leur thé en parfaite synchronisation. Dans le silence du matin, seuls leurs bruits d'aspiration étaient audibles.

-Tu veux un autre thé?
-Volontiers.

Alors que Yumie était à la bouilloire, Anko se décida à amorcer une conversation plus poussée.

-Comment tu le prendrais si je dirigeais une autre équipe?
-Tu veux un ou deux sucres?
-Trois s'il te plait.
-Je ne sais pas vraiment. Pourquoi?
-Tsunade m'a affectée à une équipe de genins.
-Ah? En même temps, je crois bien que la notre est morte, non?
-...possible mais j'arrive pas à m'y faire.

S'asseyant en face de sa sensei, Yumie la regarda avec un regard plein de compassion. Étrangement écouter les problèmes de quelqu'un d'autre la rendait plus légère. Elle ne se sentait pas trahie par sa sensei comme elle l'aurait sans douté été avant mais elle ressentait la gêne qu'éprouvait Anko à quitter son ancienne équipe.

-Tu sais, personne ne t'en voudra d'avoir une autre équipe, c'est même mieux comme ça. Tu vas pouvoir traumatiser des petits jeunes! Et puis tu seras toujours ma tutrice sadique donc ne t'en fais pas c'est pas comme si te jetais l'éponge.

Les mots de Yumie se voulaient réconfortants mais elle se rendait bien compte qu'elle n'était pas douée pour s'occuper des autres. Pourtant Anko se mit à sourire.

-Tu as raison, et puis à ton âge, à ton grade plutôt, on est capable de faire ses propres missions toute seule!

Sans savoir dire pourquoi, Yumie trouvait un goût amère à cette déclaration comme si Anko se forçait à dire quelque-chose qu'elle ne pensait pas. Elle avait l'impression d'avoir lamentablement échoué à sa mission de remontage de moral.

-Tu sais bien que pour moi c'est toi qui resteras ma sensei quoi qu'on en dise et je me ferai un plaisir de mettre la pâtée à ta nouvelle équipe alors t'as intérêt à bien les entraîner si tu veux pas les ramasser à la petite cuillère.

Après un sourire un peu moins forcé, Anko fit un énorme câlin à Yumie avant de partir en lui lançant une dernière menace:

-Si tu touches à mes élèves je vais t'écraser! Et dans l'état où t'es tu peux même pas faire de mal à une mouche alors des genins! Me fais pas rire, ils vont t'exploser!

Le sourire aux lèvres, la kunoichi saluait sa sensei. Quand elle fut au loin, elle se décida à regarder dans sa boîte aux lettres.

-Quoi? Le loyer? Oh non!

N'ayant pas eu de mission depuis longtemps, Yumie était à sec. Elle partit aussi vite que possible vers la réserve d'argent où elle avait entreposé l'héritage de ses parents mais impossible de la trouver. Elle fouilla toute la maison avec une énergie étonnante pour une malade et finit, désespérée sur le lit de ses parents.

-Mais pourquoi c'est tout le temps à moi que ça arrive ce genre de tuiles?

Au bord de la crise de nerf, Yumie se prit la tête dans les mains. Son cœur battait la chamade et elle avait la nausée. Elle n'avait jamais eu de retard de loyer! Comment faire? Tout en réfléchissant à une solution, la demoiselle entendit que les rues commençaient à se remplir de monde.

*Oups! Quelle heure il est?*

Se précipitant vers l'horloge la plus proche, la kunoichi manqua de tomber des escaliers.

*Déjà neuf heures?!!!*

Elle remonta en vitesse les 21 marches qui menaient à sa chambre, ne tombant qu'une seule fois et se changea à toute vitesse. Vérification de dernière minute et hop direction l'hôpital.

____________________________________Suite à l'hôpital__________________________________

_Ce Rp est la suite du Rp "le vent tourne" à l'hôpital et fait suite au Rp "Le vent tourne (2) dans le reste._

Toute pimpante, notre Yumie s'était levée tôt pour une fois. Fièrement appuyée sur ses béquilles, la jeune fille était déjà au taquet pour sa première journée de travail. La veille au soir, le recruteur Yogi lui avait téléphoné pour lui dire qu'elle serait prise et lui avait demandé de se présenter à 9h le lendemain matin. Le seul hic c'est que le jeune homme ne lui avait pas dit ce qu'elle allait faire. La jeune fille se demandait donc bien ce qui allait lui incomber au cours de cette journée. Pour tout dire, cela la rendait même nerveuse. Elle espérait qu'elle n'aurait rien de trop compliqué à faire, pour son premier jour.

A 8h30, dans les startings blocs, gonflée comme un ballon de baudruche, la demoiselle fit crisser ses béquilles sur le parquet et décolla vers le labo.

________________________Suite de ce Rp dans "le reste"__________________________________