Alors que Kotetsu et Izumo discutaient ardemment pour savoir qui prendrait sa pause en premier, un cri se fit entendre.

-Regardez, là-bas! Un mort! Cria une petite fille.
-Hein? Fit Kotetsu
-Quoi? Fit Izumo, comme un écho.

Quelques instants plus tard, ils se ruèrent à l'endroit où la foule commençait à s'amasser.

-Vous croyez qu'il est mort?
-Ne soyez pas stupide, je suis sûr de l'avoir vu bouger.
-Maman, j'ai peur...
-Pauvre garçon...

Faisant jouer leurs coudes et leur statut de ninja, les deux hommes finirent par se frayer un passage. Kotetsu prit le pouls du jeune homme.

-Il est vivant, Izumo, je reste, toi tu vas chercher un médecin!
-J'y vais.

Et le shinobi partit en flèche en direction de l'hôpital tandis que son collègue s'occupait du survivant.

-Ecartez-vous, il n'y a rien à voir! Allez circulez! Et toi là!
-Qui? Moi?
-Oui, toi, vas prévenir l'Hokage, si elle peut envoyer Shizune sur place, qu'elle le fasse!
-B-bien!

Le badaud s'en alla en courant vers ledit bureau. Kotetsu posa à nouveau deux doigts sur la carotide du jeune homme pour vérifier son pouls, pourvu qu'il tienne bon!

Tout autour de lui, il y avait un drap, un drap d'un noir si profond que la lumière ne pouvait passer. Petit à petit, le noir laissait la place à un rouge qui rappelait étrangement le sang. Plus le liquide, ou ce qui s'y apparentait, remplissait l'espace autour de lui, plus Fubuki se sentait mal. Il fallait que cela cesse. C'en était trop, sa jambe le lançait et ces choses qu'il voyait n'arrangeaient rien du tout. Il essaya d'effacer cette vision en gesticulant dans tous les sens, en vain. Il n'arrivait à rien. Sombrerait-il dans le néant?*

Le corps de Fubuki s'anima dans les bras du ninja qui le tenait. Il se mit à bouger, tout légèrement, un doigt. On aurait pu croire qu'il montrait sa jambe en lambeaux. Elle n'était vraiment pas belle à voir. De plus, sa peau perdait de la couleur, de façon anormale. Il perdait encore du sang, après plusieurs jours d'ouverture. Avoir forcé sur cette blessure n'était sans doute pas la meilleure idée qu'il eut. Il fallait VITE arrêter le saignement. Il n'était en effet pas bon de perdre trop de cette précieuse liqueur.

Il savait qu'il ne devait pas abandonner. Pourquoi ne le devait-il pas? Il n'en savait rien. Mais quelque chose l'empêchait de glisser dans l'oubli le plus total. Une voix s'éleva de derrière le rideau de liquide vital. Un contact ensuite. Quelqu'un avait posé ses doigts sur son cou, pour prendre son pouls, visiblement. La personne qui le tenait hurlait des choses autour d'eux. Pourquoi faisait-elle ça...?*

Très lentement, le jeune garçon ouvrit l’œil droit, son œil rouge, puis le gauche, le bleu. Il dut attendre une poignée de seconde avant de distinguer les gens autour de lui. Il était devenu le centre d'attention. Faiblement, il articula, en direction de l'homme au visage bandé:

Aidez... Moi... Ma... Jambe...

Malgré sa répugnance nouvelle pour l'espèce humaine, son instinct de survie était plus fort et côtoyer des gens qu'il n'apprécierait sans doute pas n'était pas un si grand mal, du moment qu'il ne trépassait pas. Il étira légèrement ses lèvres en un mince sourire de gratitude.


[H.S.] les deux paragraphes terminés par une astérisque sont les pensées de Fubuki alors qu'il agonise[/H.S.]

Le mourant esquissa un faible mouvement que le regard de Kotetsu suivit avec attention. La jambe du jeune homme était dans un sale état. Le temps qu'Izumo aille chercher un médecin il se pourrait qu'il soit trop tard, il fallait pratiquer les premiers soins; et vite!
Alors qu'il regardait la plaie un garçon vint proposer son aide.

"Vous avez besoin d'aide?"

C'était quoi tous ces gens? Nan mais sérieux! L'air renfrogné Kotetsu répondit presque en aboyant:

-Ouais, apporte-moi la trousse de secours du poste et au passage, vire-moi tout ces gens de là.
*Que fais Izumo bon sang! Il faut des analgésiques et vite...*
-S'il te plais. Compléta-t'il, en retroussant ses manches.Tiens bon, mon gars, on va te sortir de là.

Il ne restait guerre de quoi faire une robe à une poly-poket dans les lambeaux du pantacourt de Fubuki mais il fallait faire quelque-chose. Kotetsu était partagé. Normalement il ne fallait toucher à rien mais une vie était en jeu tout de même...que faisaient les secours?

Scare s'executa sans broncher, allant en premier temps chercher la trousse de secours dans le poste, la ramenant très rapidement au ninja, puis commença à s'approcher des civils, parlant d'une voix assez forte mais calme.

" Veuiller circuler s'il vous plait. Ceci n'est pas un spectacle. De plus, vous allez empêcher les médecins de venir jusqu'au blessé donc veuillez retourner à vos activités que vous faisiez precedemment et rapidement s'il vous plait. Merci de votre compréhension."

Scare attendait de voir la réaction des civils, voir si il allait devoir remettre une couche ou pas.

Bien, maintenant qu'ils pourraient sans doute respirer grâce au travail de Scare, et surtout qu'il avait les objets appropriés entre les mains, le gardien de la porte inspira profondément. Sa décision était prise. La plaie n'était pas belle à voir, alors plongea sa main dans la trousse de secours. Il en ressortit un scalpel stérile, des gants et s'apprêta à découper ce qui restait du vêtement du jaune garçon.

-Ne touchez à rien, surtout! Qu'est-ce qui se passe ici?

La voix de Shizune s'éleva de la cohue de la rue pour le plus grand soulagement de Kotetsu.

-Ce jeune aventurier est arrivé jusqu'ici pour s'écrouler dans la rue, vous arrivez juste à temps, Shizune-sama, j'allais dégager la plaie.
-Bonne initiative, elle s'accroupit à côté du blessé. Vous avez appelé des médecins?
-J'ai envoyé Izumo à l'hôpital mais pas de nouvelles.
-Bien. Passez-moi des gants je vais voir ça.

La femme n'était pas élève de Tsunade pour rien: elle commença par prendre le pouls, il était faible mais toujours présent. Ensuite, elle donna ses ordres. La priorité était de faire un garrot pour empêcher que le sang ne s'échappe plus de la plaie. A ses ordres, Kotetsu enroula un épais élastique en dessous du genou de Fubuki. Au moins, il ne perdait plus de sang.

-Avez-vous quelque-chose pour assainir tout ça?
-Euh...ce n'est qu'une trousse de secours...
-Même de l'alcool, suffira, le but est de nettoyer ce qu'on peut en attendant les secours.

Alors le porc-épic se mit à chercher dans la trousse. Il y trouva des anti-douleur, des bandages, des gants stériles, de nombreux ustensiles et un flacon d'alcool à 90°. Il le tendit à Shizune.

-ça ne sera pas efficace tant qu'on aura pas retiré pas toutes ces cochonneries de là...!

Le temps paraissait être une éternité aux ninjas sur les lieux du drame mais en réalité, il ne s'était écoulé qu'une quinzaine de minutes. Dès qu'elle avait su qu'il y avait un mourant aux portes du village, Shizune avait foncé telle un éclair, c'était une techniques dont les médecins apportant un brancard ne pouvaient en revanche pas se venter. Shizune désinfecta sa pince.

-Mais, on ne devrait pas lui donner des anti-douleur?
-Vous voulez qu'il nous quitte?
-Non mais...
-Avec un peu de chance, la douleur le réveillera.

Shizune lui fit un clin d’œil rassurant. Kotetsu se tut. Visiblement, elle savait ce qu'elle faisait. Son regard se posa sur les mains expertes de la med-nin. Avec adresse et délicatesse elle retira morceaux d'écorces et de tissus. Quand elle en eut terminé avec les déchets superficiels, elle sortit de la plaie des morceaux étranges. Comment pouvait-elle rester aussi calme et douce alors qu'elle avait la vie de quelqu'un entre les mains?

-Mais qu'est-ce que c'est que ça? Bon sang où es-tu allé traîner? Hagane-san, je peux avoir un sac s'il vous plait?

Elle déposa l'objet de sa curiosité au fond du sac que Kotetsu lui tenait ouvert. Elle en fit de même avec un second avant de pouvoir dire que la plaie, quoi-que sanguinolente et suppurante était propre. Il était donc maintenant temps de désinfecter la morsure. Elle prit une grande inspiration puis déboucha la bouteille et enduit une compresse avec le liquide. Elle déposa le tout sur la plaie, serrant les dents.

*ça, ça doit pas faire du bien, c'est plus efficace qu'un défibrillateur*

Alors que Shikamaru sortait du bureau de l'Hokage, il remarqua une foule s'éloignant d'un endroit qui semblait proche de la porte principale. Il allait à contre-sens et il n'avait aucune envie de se retrouver dans le bourbier d'une telle foule. Il aurait bien fait demi-tour s'il n'avait pas entendu presque malgré lui les commentaires de deux vieilles commères.

-...tout de même il faut se méfier!
-Mais ce n'est pas parce qu'il vient d'Iwa qu'il doit mourir aussi salement! Ce n'est pas ce que Sandaime aurait voulu.
-Sandaime, Sandaime, ma pauvre amie vous n'avez que ce nom là à la bouche!
-Lui au moins...

Le shinobi n'entendit pas la suite et pour tout dire, elle ne l’intéressait pas le moins du monde. En revanche, il semblait que l'attraction principale de la soirée soit un blessé d'Iwa, visiblement un ninja, puisque certains habitants le considéraient comme un danger. Il fila en direction du poste frontière, au cas où. Il remarqua Scare et se précipita à ses côtés.


-Tout vas bien? Que fais-tu là?


Au même moment, Yumie sortait de la bibliothèque annexe au bureau de l'Hokage.

Le membre 'Yumie Kawase' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

'Chance' :

-Aaaaaah !

Shizune eut un mouvement vers l'arrière lorsque son patient se réanima mais très vite elle revint à ses devoirs de med-nin.

-O…Où suis-je… ? Que…
-Vous êtes à Konoha, tout va bien se passer. Rassura-t'elle en souriant d'un air angélique (car, oui, Shizune EST angélique!). Elle concentra son chakra autour de la plaie. Maintenant qu'elle était saine en surface, il fallait voir si le garçon n'avait pas des petits débris ou des toxines dans le sang. Ses mains juste au dessus de la jambe de Fubuki luisaient de chakra. La jeune femme avait l'air concentrée.

De son côté le cœur de Kotetsu reprit un rythme un peu moins soutenu, il était ninja mais ça ne l'empêchait pas d'avoir eu peur pour ce gosse! Il aurait bien voulu lui poser un tas de questions mais il ne fallait pas abuser, déjà qu'il ne s'était réveillé que de justesse...

-Dégagez le passage, laissez passer!
-Ah vous...
-Shizune-sama? Le médecin en chef marqua une pose due à la surprise, il ne remarqua même pas que Kotetsu essayait de communiquer. Bien alors j'imagine que le pronostique vital n'est plus en jeu.

ça semblait une évidence puisque le blessé avait les yeux ouverts! Mais Shizune hocha la tête simplement en signe d'approbation, laissant les médecins s'approcher en mettant leurs gants en latex. Après avoir vu l'état de la jambe du patient, il fut décidé de le transporter à plusieurs sur le brancard et de lui retirer le garrot provisoire le plus vite possible. Shizune avait déjà réparé quelques tissus mais rien ne vaut une bonne chambre qui sent l'hôpital pour se remettre de n'importe-quel coup du sort! Ainsi donc, plusieurs hommes soulevèrent Fubuki et un autre, prenant sa tension lui posait des questions pour être sûr qu'il reste parmi eux.

-Combien de doigts sur ma main?

-Bah j'ai vu ce qu'il se passait et j'ai proposé mon aide [...] j'ai fait en sorte de dégager le passage vers le blessé pour les médecins. Shizune est arrivé entre temps mais je préfère rester au cas où, ils auraient besoin d'aide.

Shikamaru acquiesça. C'était une bonne chose. Il regarda à nouveau le blessé, son bandeau d'Iwa le laissait perplexe. Alors qu'ils laissaient place aux médecins, il interrogea Scare:

-Tu dis que tu as vu ce qu'il s'est passé?

Fubuki passa devant eux, hissé sur le brancard et emporté jusqu'à l'hôpital. Shikamaru, lui resta avec Scare et Kotetsu. Ce dernier semblait aussi dégonflé qu'un soufflé raté après tous ces événements quand son regard croisa celui du Nara, il dit:

-Quelle journée!
-Je t'invite manger des ramens si ça peut te requinquer, sourit-il.
-Haha, c'est pas de refus! Après la fin de mon service, si tu veux bien.
-Pas de problème. Toi aussi Leonheart-san, tu es invité, si tu le souhaites.

Notre cerf national proposait ce repas de gaieté de cœur, peut-être qu'au fond Choji et Naruto lui avaient un peu déteint dessus mais ce n'était pas si mal finalement!


___________Pour Fubuki, ça se passe à l'hôpital maintenant_________

Cette femme relativement jolie venait de lui lâcher une nouvelle qui avait eu le même effet qu'une bombe. Il se trouvait à Konoha? Son regard se chargea de haine à cette seule pensée. Un instant seulement, c'était quand même grâce à ce village qu'il était encore en vie, visiblement. Il se devait de les remercier comme il le fallait.

Je n'oublierai pas ce que vous avez fait pour moi... Jamais...

Il se gardait bien de dévoiler qu'il avait une amère rancœur envers le village de la feuille. Il essaya de se lever, mais c'était peine perdu, il était hors de danger mais il ne pouvait se mouvoir à son bon vouloir. Sa jambe refusait de répondre, sans doute à cause de la blessure, bien que l'hémorragie fut stoppée par cette inconnue. Le garrot empêchant le sang de circuler dans la jambe y était sans doute aussi pour quelque chose. Des renforts vinrent pour l'emmener à l'hôpital. Fubuki fusilla les brancardiers du regard, mais les laissa faire. Quant à la personne lui demandant combien de doigts il avait, la tempête de neige* ne put s'empêcher de répondre de façon quelques peu sarcastique, malgré le fait qu'il venait de frôler la mort.


Au moins deux, un par main...

Avant de reprendre son sérieux un instant, avant d'être interné.


Cinq doigts... Veuillez me pardonner...


Pendant un instant il resta tranquille. C'était avant qu'il ne se rende compte qu'il allait aller à l'hôpital. Il n'aimait pas cet endroit. Il décida de prendre la tangente et "bondit" hors du brancard, avant de se retrouver sur les rotules, il ne récupérerait sans doute pas avant un petit passage dans cette morgue qu'était pour lui l'hôpital.


C'est bon je me rends... Emmenez-moi à l'hôpital... Et ensuite... disposez de moi... Comme bon vous semble...



_____________________________________

*Fubuki = tempête de neige, littéralement

Après quelques volte-faces, le malade voulut bien se montrer coopératif. Le personnel hospitalier le regardait maintenant avec un œil plus énervé qu'auparavant mais au cours du trajet jusqu'à l'hôpital, Fubuki se fit plus docile et accepta de répondre aux questions qui fusaient:

-Comment vous appelez-vous? Quel âge avez-vous? Êtes-vous ninja? Quel grade?

Shizune haussa les épaules. Comment pouvait-on embêter un blessé de la sorte? Elle envoya un regard compatissant à Fubuki. Les employés médicaux n'étaient pas sous sa juridiction et elle n'était là que pour pouvoir rendre un rapport à son Kage et parce qu'elle ne laissait jamais un patient s'éloigner sans être sûre qu'il aille bien. Hors elle n'avait aucune certitudes sur le jeune homme: ni de quoi remplir un rapport, ni de quoi considérer qu'il était sauf. Elle accompagnait donc le cortège sous le regard désapprobateur du médecin en chef. Enfin, ils arrivèrent à destination.

_______________________________Suite à l'hôpital_____________________________________

Scare regarda les médecins emmener le jeune homme.Une fois qu'ils aient disparut de son champ de vision, il se tourna vers Shikamaru et Kotetsu. Le premier lui demanda alors.

-Tu dis que tu as vu ce qu'il s'est passé?
- Non je sortais à peine du bureau quand j'ai vu de l'agitation, donc je suis venu voir. Voyant ce qu'il s'est passé, j'ai proposé mon aide.

Le regard des trois hommes se croisèrent et ce fut le garde qui commença à parler.

- Quelle journée!
- Ça, tu l'as dit. Je ne me suis pas encore arrêter de bouger depuis ce matin que Naruto m'a fait visiter le village. Et demain cela ne sera pas mieux.
-Je t'invite manger des ramens si ça peut te requinquer.
- Haha, c'est pas de refus! Après la fin de mon service, si tu veux bien.
- Pas de problème. Toi aussi Leonheart-san, tu es invité, si tu le souhaites.
-Oui, pourquoi pas. Je crois que je vais d'abord aller à l'hôpital pour prendre des nouvelles du blessé.

Scare leva les yeux au ciel, parti dans ses pensées.

-Oui, pourquoi pas. Je crois que je vais d'abord aller à l'hôpital pour prendre des nouvelles du blessé.
-Hein? Mais pourquoi? Il est sans doute en soins intenses, pas la peine de déranger les méde...cins...

Finit Shikamaru à qui Scare n'avait pas laissé le temps de terminer. Il s'en allait comme ça, l'air de rien en disant qu'il allait prendre des nouvelles du blessé alors qu'il venait juste de partir avec des médecins tous très compétents. Il fallait peut-être leur laisser le temps d'agir avant d'aller les voir. Décontenancé Shikamaru regarda Kotetsu puis partit au trot pour rattraper Sacre.

-Dans une heure chez Ichirakku. Fit-il une fois à sa hauteur. Puis il s'arrêta et laissa l'autre le distancer.

-Bon et bien, on se dit rendez-vous dans une heure?
-Ok, rendez-vous devant l'hôpital, on verra bien si il y sera...

Tous deux tournèrent les talons en direction de leur prochaine occupation: Kotetsu devait faire un rapport et attendre la relève qui ne devrait pas tarder quant à Shikamaru il rentrait chez lui pour se préparer. Ce dernier soupira. Scare ne partait pas du bon pied et pourtant c'était un bon gars. Il ne voulait pas être celui qui dirait "ce type n'a pas l'air de vouloir s'intégrer." Mais il devait dire la vérité au moment de rendre son jugement.

Après le départ de Scare et Shikamaru, Kotetsu revint à son poste où il fut bientôt rejoint par Izumo et la relève. A la tête de son compagnon d'armes et de galère, Kotetsu sut tout de suite que son calvaire était loin d'être terminé.

-Je te laisse deviner.
-On est chargés de l'enquête?
-Dans le mile! On aura un sous-fifre avec nous, on ne sait pas encore qui c'est mais on le saura sans doute bientôt. En attendant c'est à nous d'aller faire un tour de reconnaissance aux alentours du village pour voir si le bonhomme de ce soir était accompagné ou s'il était simplement suicidaire.
-J'en doute...mais qu'est-ce qu'ils ont dans la tête les autres villages en ce moment?
-...allez, les collègues on vous laisse, vous connaissez la chanson, pas besoin de vous faire un dessin?!

Sur ces derniers mots, et dans un geste d'au revoir, les deux hommes s'en allèrent dans la pénombre de la nuit qui s'était déjà bien installée sur le village et ses alentours. Alors qu'ils marchaient en direction de la lisière de la forêt, Kotetsu et Izumo partageaient leurs point de vue et leurs expériences.

-Tsunade-sama était vraiment furax mais Shizune s'est dévouée.
-À quoi pense-t-elle?
-Je ne sais pas mais ça ne tourne pas rond dans le monde ninja en ce moment, on dirait que Kiri se vide de ses ninjas et maintenant c'est Iwa qui envoie ses enfants se faire tuer dans notre forêt.
-Un complot?
-En tous cas, Tsunade n'est pas décidée à laisser passer ce gosse, déjà que le jeune Leonheart n'est pas encore digéré...ça va être dur pour tout le monde...
-Ah? Le garçon qui m'a aidé? C'est vrai que je ne l'avais jamais vu avant. En tous cas il est serviable et efficace.
-Tout ça ça a commencé avec Sasuke...
-Ouais, depuis qu'il est parti à Suna, Tsunade-sama garde les dents serrées...

Dans l'obscurité des bosquets, deux paires d'yeux luisants semblèrent se raviver au son du nom d'Uchiwa. Chacun leur tour elles clignèrent et se détournèrent. Leurs pattes de velours ne se firent jamais entendre des deux gardes mais deux ombres rapides et fluides se glissèrent en direction de Konoha.

-En tous cas, j'espère qu'il va bien, le gars d'Iwa...
-Ah ça! Tout dépend de qui le soigne, j'imagine bien Shizune assommer l'autre corniaud de docteur je-fais-tout-mieux-que-tout-le-monde.

Kotetsu allait commencer à rire mais son acolyte lui fit signe de se taire et de se déployer. Ils étaient arrivés à distance critique des bois et il valait mieux ne pas donner raison à leurs craintes; si Fubuki était cheval de Troie, d'autres ninjas, plus expérimentés pouvaient être embusqués dans les bois. Peut-être la nation de la pierre avait-elle entendu parler du départ du dernier des Uchiwa et en profitait pour attaquer bien que la perte d'un Uchiwa aussi têtu ne soit pas vraiment une faiblesse finalement.
Il ne se séparèrent toutefois pas beaucoup, dans l'obscurité et en nombre réduit, mieux ne valait pas trop tenter le diable. Il fouillèrent méthodiquement les endroits stratégiques et se firent le plus discrets possibles. Ils espéraient vraiment ne pas tomber sur la bestiole qui avait blessé Fubuki.

-Izumo, surtout, ne bouge pas, ne te retourne pas...articula doucement Kotetsu.
Un grognement s'éleva dans les airs tout d'abord derrière Izumo puis à sa gauche et à sa droite et enfin, à la lumière de la lune, les deux hommes virent apparaître une meute de 5 loups en chasse. Et les proies c'étaient eux. Immobiles mais tendus, Kotetsu et Izumo se regardaient. C'était au premier qui bougerait et ce furent les loups, bien décidés à manger ce soir là. Deux femelles squelettiques se jetèrent touts crocs dehors sur nos deux amis qui esquivèrent chacun d'un côté. Ils se retrouvèrent séparés par deux louves affamées. Était-ce une stratégie? Les loups, bons chasseurs, savent diviser pour mieux régner mais ce soir, ni les louves, ni même le dominant n'auraient autre chose que du bois à  se mettre sous la dent car au moment du second assaut, les shinobis se substituèrent à des branches de bois et s'évadaient déjà en direction du village. Dans l'énergie du désespoir, les animaux les suivirent assez loin mais ils avaient peur des lumières et rebroussèrent chemin quand ils arrivèrent à quelques mètres de la porte. Ils étaient courageux mais pas téméraires!
Pour le moment, les deux compères étaient saufs mais ils allaient devoir faire un rapport et de celui-ci, ils ne pouvaient pas s'échapper!

_________________________suite de ce Rp au restaurant de Ramens___________________________