Une fois sorties du salon de thé de Suna (joliment appelé Suna Tea, logique kwa!), Tsuki pointa les murailles du doigt tandis qu'Akiko laissait ses yeux étonnés virevolter entre la louve et son doigt. Elle avait un peu de mal à comprendre où celle-ci voulait en venir... Néenmoins, la réponse arriva bien plus vite que les connexions du cerveau d'Akiko ne se font. Mais non, elle n'était pas du tout en train de penser à Kankurô. Elle se demandait plutôt pourquoi est-ce qu'il lui parlait de cette façon. Oui, bon d'accord, elle pensait à Kankurô. Enfin, bref, la réponse de sa sensei fut la suivante:

" On va là-bas. Tu vas découvrir une partie de ma vie que peu de personnes connaisse. En fait, j'dirais juste Lily et Yumie... Ah ouais Gaara aussi sinon j'aurais pas eu la permission eheheh. Allez on y va. "

Tsuki partit, suivie de près par Akiko qui se disait que si son "labo" se trouvait dans la muraille, le vide qu'il y'avait pouvait représenter un danger pour Suna s'il venait à être découvert. Et là, deux éclairs la frappèrent (mais elle ne finit pas grillée! Elle est trop forte Akiko!) : deux une, Tsuki lui faisait tout de même confiance; de deux, elle avait réussi à manipuler le ronchon-kage du village. Et, intérieurement -et surtout à l'unisson-, Byakkû et elle-même sifflèrent de respect.
Enfin, le temps que ces éclairs la frappent, les deux femmes étaient arrivées.

Akiko ébahit devant un si grand espace -mais pas du tout étonnée par le manque de fenêtre, après tout elle avait vécu dans une grotte- avait eu du mal à suivre la visite de Tsuki. Mais, elle avait réussi tant bien que mal à tout entendre. Maintenant elle se trouvait devant la table de "travail", admirant les objets. Avec les yeux évidemment, même si elle était prise d'une envie folle de toucher. Devant l'alambic, elle ne put résister et pivota face à sa sensei avec le sourire le plus enfantin qu'elle possédait dans ses tiroirs.

" Je peux toucher ? "

En entendant la réponse de sa sensei, Akiko sourit de plus belle et se retourna vers l'alambic. Elle fit tinter son doigt sur le plus gros des deux "fioles". Elle sourit en entendant le son qu'il faisait. Elle le sentit remonter le long du tuyau en faisant trembler l'autre des fioles. Elle failli mettre un doigt dedans, mais ne sachant pas ce que contenait l'alambic, elle se retint et préféra se retourner vers la grande table. Elle fouinait entre les ustensiles, elle prenait dans ses mains ceux qui semblaient les moins dangereux et les manipulait avec joie pour trouver leur fonctionnement. Ces yeux brillaient de curiosité. Elle renaissait.
Soudainement, elle aperçue une planche à dessin et s'en approcha: elle y voyait une salamandre emprisonnée par du chakra. Elle se demanda ce qu'il signifiait, sans pourtant y arriver. Alors, tentant de paraître discrète elle se dirigea vers la "chambre froide" et posa son oreille sur la porte: les bêtes étaients vivantes. Rassurée elle s'éloigna et partit enfin vers l'endroit qui l'attirait le plus: la serre.
Elle papillonnait entre les plantes pour les étudier, bien qu'elle n'y connaissait rien.

" Il y a quelle genre de plantes, sensei? ", cria-t-elle à sa sensei.

Tsuki regarda amusée son élève déambuler dans son antre. Apparemment tous ses accessoires lui plaisit assez, de temps en temps elle lui donnait quelques explications sur certaine chose. Elle hésita lorsque la tigresse s'approcha de la salamandre mais finalement préféra se taire. Puis elles se retrouvèrent dans la serre de la med-nin. Soudain Akiko qui était toujours en train de fureter de ci de là lui demanda:

" Il y a quelle genre de plantes, sensei?
-Hum..., réfléchit quelques minutes puis lui annonça, je peux dire qu'il y a de tout. Ici tu trouveras les médicales avec lesquelles je prépare la plus part des anti-poisons... et poisons. Parce que tu dois savoir que les plantes qui soignent peuvent aussi tuer. Là-bas tu as les plantes très nocives. Et plus au fond tu trouveras les cannibales."

Quand elle entendit le mot "canibales", Akiko déglutit, tout à coup très pâle. Elle se demandait si sa sensei plaisantait, mais elle avait l'air tout à fait sérieuse. Alors, encore blanche elle sortit de la pièce, et au cas où Tsuki poserait des questions, elle la devança, parlant d'une voix maladroitement sûre d'elle:

" Très intéressant tout ça! J'ai finit, j'crois. J'aime assez l'endroit. Par contre, ces animaux là-bas, vous comptez les libérer? "

Oui, c'est cela, changer de conversation. Et surtout ne plus jamais s'approcher des "canibales".

Cette fois-ci le visage en apparence tranquille d'Akiko blanchit de façon remarquable, garder des apparences trompeuses pendant autant de temps était déjà pas mal pour elle.

" Oui, oui. Ceux-là. "

Sa réaction à la première question fut un long silence pesant. Il ne fallait pas qu'elle dise à sa sensei qu'elle s'inquiétait pour ces animaux. Surtout pas. Alors elle déglutit et retourna vers la table, faisant semblant de s'intéresser à autre chose. Cependant, Tsuki rompit à nouveau le silence.

" Les animaux là-bas préfèrent y rester je pense, ils ne s'adapteront certainement pas à la vie en extérieur. "

Akiko fit les gros yeux et inclina légèrement sa tête. Une réponse ne venant pas, elle demanda d'une petite voix:

" Pourquoi? "

Akiko se recroquevilla sur elle-même, tenta de se faire toute petite. Elle avait un peu honte maintenant. Mais l'erreur était déjà faite, alors elle continua sur sa lancée tout en observant attentivement les animaux, animée par une grande pitié pour eux.

" Je suis désolée... J'avais juste supposé, comme vous m'aviez parlé d'une "chambre froide", que c'était complètement fermé. J'ai un peu mal pour eux, qui ne sont pas libres... "

La tigresse baissa sa tête et ses oreilles, fixant le bout de ses pieds. Puis elle ressortit rapidement de là et se remit à faire semblant d'admirer les objets sur la table de travail. Elle pivota enfin vers sa sensei et se permit de rajouter quelque chose.

" Je n'insulte en rien vos méthodes de travail, hein ! "

Akiko entendait bien Tsuki, mais elle se sentait tellement idiote... Elle opta pour la solution d'acquieçer en silence car elle voyait bien qu'elle était en tort. Pourtant, pour elle des animaux étaient fait pour l'extérieur et les médicaments... Et bien elle serait bien d'accord de les tester elle-même s'il le fallait. Elle se rendait bien compte de la stupidité de la chose, aussi elle continuait de farfouiller.
Son silence dura un temps. Mais il s'acheva bien rapidement: elle tomba sur le croquis de la salamandre. Elle le pris délicatement dans ses mains et le ramena à Tsuki.

" C'est... Le tatouage de la jeune fille que nous avons vu? Lily, il me semble... "

(tu as bien prit le dessins scellé avec du chakra? Sinon il va falloi que je change mon post ^^")

A peine eut-elle la salamandre dans les mains que l'oeil de celle-ci se braqua sur elle. Une aura alors inconnue enveloppa l'espace du cadre de protection que la louve avait mis en place autour du tatouage.

"Oui c'est le tatouage de Lily. Et pour tout te dire cela à un rapport avec ton problème. "

Bien oui, Tsuki avait enlever le tatouage ou du moins la malédiction de Lily et c'était ce qui en restait. C'était un peu comme si elle avait séparé la jeune fille d'une partie de son âme. D'ailleurs cétait pour ça qu'elle avait du donné un bout de la sienne. Se rappelant de ça elle porta la main vers son coeur pensive et hésita à se cogner la main pour savoir si Lily ressentait toujours les douleurs qu'elle avait. Ca aussi c'était un problème qu'elle devait résoudre. Pas que se retrouver avec toutes les sensations de Lily la dérangeait... en fait si ça la dérangeait et la mettait mal à l'aise... enfin surtout lorsqu'elle était avec Gaara.
La louve soupira un peu, d'un coup bien dépressive (enfin tout est relatif on parle de Tsuki donc voit juste qu'elle avait baissé la tête de façon blasée)

(oui tkt)

Akiko pensait avoir eu la réponse tant attendue, mais la suite la concernait. Elle en fut étonnée, ses yeux et ses oreilles tendues le montraient. Face au soupir de sa sensei, les yeux d'Akiko s'arrondirent d'autant plus. Elle se sentait perdue. Trop perdue. Alors, méfiante, elle demanda ce que Tsuki entendait par là, d'une voix froide. Elle tentait tant bien que mal de contrôler Byakku.

Akiko resta en plan quelques instants, se disant que sa sensei était bien folle. Mais elle appréciait cela. Elle secoua la tête en souriant et partit à la suite de Tsuki en sautillant joyeusement (cela ressemblait à de petites vacances, même si elle serait occupée -ce qui ne la dérangeait jamais). Puis, elle se stoppa net, à nouveau son cerveau avait un cran de retard.

" Ame? Pourquoi Ame? "

Bien sûr, ce n'était qu'un infime murmure interrogatif, mais Tsuki l'entendrait certainement -tout comme elle aurait réussi à le faire-; elle commençait déjà à s'habituer à l'hybride.

" Ame? Pourquoi Ame? "

La louva se tourna vers la jeune femme tout sourire et expliqua:

"Parce que j'ai un autre labo là-bas aussi où je peux y faire tout ce que je veux. Je connais aussi bien le dirigeant du village et il y a aussi quelque chose de spéciale à te montrer et là tu connaîtra vraiment tout de ma vie. C'est un partage a deux sens, il y a pas que toi qui me dévoile ta vie"