Akiko se leva doucement, fragillisée par cette journée sans manger. De plus, elle sentait une légère odeur de nourriture qui la faisait saliver. Néenmoins, elle devait s'habiller avant de descendre. Elle commença par ramasser ses vêtements en désordre et les rangea dans l'armoire, puis faute de ne toujours pas savoir où est-ce qu'elle devait se doucher elle fit le même stratagème que la dernière fois: elle prit sa gourde et usa de son jutsu. Fin propre, elle s'habilla d'un de ses jupons préférés, extrêmement arrondi, lui arrivant aux genoux, et de couleur noire; d'un bustier rouge; d'une ceinture noir avec un énorme noeud de la même couleur retombant sur son côté gauche. Elle glissa ses kunais dans sa jarretière gauche, enfila des bas résilles rouge et des chaussures plateformes noires. Elle finit par s'attacher les cheveux en une queue de cheval imposante avant d'ouvrir sa fenêtre et de partir rejoindre Tsuki.

Elle hésita quelques temps devant la cuisine, ne sachant toujours pas les bêtises de Byakku et ce qu'elle devrait réparer. Elle s'en voulait évidemment. Ce fut donc après avoir poussé un énorme soupir d'encouragement qu'elle pénétra dans la cuisine avec un énorme sourire forcé sur les lèvres.

" Bonjour, Tsuki-sensei! ", fit-elle timidement.

La jeune fille fut heureuse d'être accueilli ainsi. Aussi elle affichait un vrai sourire et ses pupilles pétillaient comme d'accoutumé.
Elle répondit au "Ittadakimasu" de sa sensei et engouffra une bouchée à l'aide de ses baguettes dans sa gueule grande ouverte. Après avoir bien dégusté, elle prit la parole.

" C'est délicieux! Merci. "

Elle sourit encore plus et, avec une autre bouchée en équilibre sur ses baguettes, elle répondit à sa sensei.

" Oui, j'ai très bien dormi. C'est vous qui m'avez emmené? "

Si Akiko aurait eût encore à manger, elle se serait étouffée en entendant la réponse de sa sensei. Mais, comme elle ne mangeait pas, elle resta simplement la bouche grande ouverte. Elle bégaya légérement sur un "quoi?" à peine chuchoté. Finalement elle reprit ses esprit et ferma sa bouche. La manière dont Tsuki amenait les choses n'était pas des plus douce. Elle avait fait connaissance de Byakku. C'est impossible. Byakku n'est aimable avec personne. Quoique. Le regard d'Akiko descendit du visage de Tsuki à... Sa poitrine. Et d'un coup, elle se dit que c'était effectivement ce qui pourrait tout expliquer. Elle rougit et baissa la tête. De plus, elle avait dit "Byakku". La jeune femme ne se rappelait pas lui avoir dévoilé son nom. C'était vraiment une malédiction d'avoir un tel personnage en son âme.

" Je suis désolée pour cet incident. J'espère qu'il ne vous aura pas trop importuné. "

~Evidemment qu'il l'avait fait, BAKA!
- Mais, non, je n'embête pas des jolis morceaux comme ça. Pour qui tu me prends?
- C'est MA sensei. Ne l'embête pas! Tu risquerais de tout gâché.
- Mouais. A mon avis c'est déjà fait. Mais c'était le but en même temps.
- Toi, je te retiens.
- Heeey! Je ne te connaissais pas si... , commença-t-il. ~

Mais Akiko reprit ses esprits laissant Byakku en plan. C'était tout ce qu'il méritait. Elle mis toute son attention dans les propos que la louve n'allait pas tarder à avoir.

C'est après avoir vérifier le bâtiment où ce trouvait l'appartement de Gaara et Lily et commençant par celui-ci que Gaara s'empressa de venir au Suna tea! Il ouvrit les portes du salon (Rien de bien difficile pour lui! C'est le Kage, ne l'oublions pas!) et entra dans la grande salle.
" Lily? Tu es ici? Demanda t-il.

Aucune réponses ne lui fit rendu. Il décida alors de s'avancer en direction des cuisines.

-Lily? Répéta t-il. Tu te caches ?"

Après inspection des cuisines bel et bien vide, il soupira. Le garçon avait pourtant été sûr de la trouver là. Puis, se rappelant que sa sœur, Tsuki et la nouvelle arrivante étaient au dessus en ce moment même, il pensa qu'elle pourrait ci trouver, Lily aussi. Il monta les marches de l'escalier quatre à quatre! Il finit par toquer à la porte en attendant qu'on ouvre.

Akiko n'avait pas eût le temps de comprendre. Elle avait en effet entendue une voix mais ne connaissait pas assez son propriétaire pour savoir -surtout que de voir le jeune bougon réagir de la sorte, c'est étonnant. Aussi, lorsque la porte s'ouvrit, elle retint son corps de tomber en s'aggripant si fort sur la table que ses doigts blanchirent. Cependant, elle se leva par politesse afin de lui adresser un salut -c'était le Kazekage après tout.
Mais il se trouve qu'Akiko n'était pas très fut-fut de bon matin.

" Vous êtes là pour moi? Je vais devoir partir? "

Et la voilà sur le point de pleurer.

Après l'immense soulagement que lui avait procuré les paroles du Kazekage, Akiko souriait grandement. Elle en oublierait presque la discussion qu'elle avait avec sa sensei. Mais, il fallait s'en douter celle-ci s'en rappelait parfaitement. Elle regarda sa sensei s'asseoir et prendre la parole avec une angoisse grandissante.

" Ecoute Akiko, je suis ta sensei, tu le sais. Je ne pouvais pas ne pas être au courant pour ton démon, tu en es consciente de ça. Et si j'ai voulu te prendre comme élève c'est un partie parce que je pense pouvoir t'aider à gérer cette situation du mieux possible. "

Akiko resta un instant béate. Elle fixa intensément Tsuki, attendant un instant pour voir si elle rajouterait quelque chose à ses propos. Après un laps de temps correct, durant lequel la louve se gratta la tête, comme s'il y avait une gêne, elle se permit enfin quelques mots.

" Attendez. Vous pensez pouvoir m'aider à enlever cette malédiction ou à dompter Byakku? "

Et bien, oui, c'était une question à poser. Que quelqu'un lui retire ne serait-ce que la moitié de son poids était un soulagement de plus!
Akiko respira un bon coup, faisant descendre la dose de stress.

Akiko avait d'abord frémit en sachant qu'elle risquait la mort pour satisfaire l'imbécile qu'il y avait dans son corps puis elle croisa les bras, en proie à une grande réflexion.

" Je crois vous comprendre. Mais Byakku me respecte... Enfin, par rapport aux autres. Parce que je lui ai promit que je lui redonnerais un corps qu'il contrôlera entièrement. Seulement, je ne sais pas comment. Si je suis aller à Ame, c'était en partie à cause de ça. Il croyait que Koto -la tigresse qui m'accompagnait- pouvait l'aider. Cependant, je n'ai rien contre le fait que vous le "domptiez". Ca pourrait être très drôle de le voir tout d'un coup bien élevé ! "

Akiko sourit, entendant déjà le rire sarcastique de Byakku -"Tu rêves, ma vieille!"-, puis elle reprit.

" En fait, Byakku n'est pas exactement un démon. Il a été humain. Je le prend plutôt comme une âme en peine... "

Au silence de sa sensei, et à son regard, Akiko comprit qu'elle réflechissais déjà à une solution. Cependant, elle garda pour elle sa curiosité grandissante, le temps pour Tsuki de répondre.

" Bien si ce n'est pas un démon, j'ai de grandes chances de pouvoir le dompter alors, ou bien de te montrer comment il doit te respecter réellement. C'est toi qui fait la loi Akiko pas lui. Il n'a en rien le droit d'interférer dans ta vie, affirma-t-elle avec un clin d'oeil et une langue tirée et ses paroles soulagèrent la jeune femme.
- Dans ce cas tout est pour le mieux. Je vous remercie de l'aide que vous me proposez. Mais je conserve tout de même une part de compréhension et de respect pour lui. Il est mon aïeul et aussi un être maudit. Je peux comprendre que je sois son unique secours et qu'il m'utilise donc... Votre "domptage" lui permettra-t-il de se montrer au minimum plus aimable, poli même? "

Il lui avait fallut un peu de temps avant de lui poser cette question, mais elle n'en eût aucun regret.
Akiko sourit intérieurement à Byakku qui rechignait déjà devant la pitié qu'elle éprouvait pour lui. Cependant, il s'arrêta bien vite.

~Demande-lui quelle idée lui a traversé l'esprit. Tout de suite. Nous avancerons dans nos recherches, seuls c'est un problème de famille. Qu'elle nous fournisse juste la solution.~

La tigresse soupira et en baissant ses oreilles elle osa.

" Sensei? , demanda-t-elle timidement. Je pense que vous avez déjà une idée sur la situation. Et Byakku est d'accord avec moi! , lança-t-elle rapidement, comme si son ancêtre était vraiment un argument d'autorité majeur. Pourriez-vous nous en faire part afin que nous menions les recherches nécessaires? "

La jeune femme passa ses mains sous les tables et faisait jouer ses doigts sous le coup de l'angoisse provoquée par cette question et l'attente qu'elle provoquait en son âme. L'avoir énoncé à voix haute c'était avoir mis la machine en route. Maintenant elle avancerait. Normallement.

Akiko fut ravie des réponses de Tsuki. Non seulement l'assurance de Tsuki redonnait courage à la jeune femme mais en plus elle lui avait répondu, sans s'offenser. Un cri de joie résonnait dans la tête de la semi-tigresse. Et, une seule pensée l'envahit: Koto serait contente. Et, surtout, contrairement à Byakku, elle pouvait compter sur elle.
Avalant la nouvelle avec lenteur -autant que pour Byakku qui entendait tout, elle regardait, sans vraiment la voir, sa sensei qui débarassait la table. Secouant la tête, elle revint à la réalité. Elle se leva pour aller aider Tsuki; elle prit un chiffon et entama l'essuyage de la vaisselle. La tête sur un nuage, elle demanda à sa sensei, de sa toute petite voix:

" Est-ce que vous me ferez par de votre idée? "